Neurosciences et autonomie de la personne
Auteur / Autrice : | Ève Lantuéjoul |
Direction : | Xavier Bioy, Jérémie Pariente |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance le 10/05/2021 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Maurice Hauriou (Toulouse) |
Mots clés
Résumé
L’étude du concept d’autonomie en tant qu’expression de la liberté personnelle fait l’objet d’un intérêt particulier à l’heure des neurosciences. Le développement des neurosciences, de l’usage des interfaces cerveau-machine, et l’introduction de la technique dans la relation médicale invitent à repenser en des termes nouveaux la définition de l’autonomie du patient. Quelle est la réalité de la transposition dans le secteur de la santé, de la liberté personnelle reconnue à la personne humaine considérée comme un être autonome ?Un patient est-il une personne capable de raison, d’indépendance et de responsabilité ? Ce postulat est aujourd’hui interrogé par les ICM qui permettent d’une part, une meilleure connaissance de la structure et du fonctionnement du cerveau donc d’agir de manière plus précise sur le cerveau actif et d’autre part, d’évaluer, de mesurer, de modifier les facultés de la personne. Ainsi, les conditions de raisonnabilité et d’indépendance telles qu’elles sont entendues aujourd’hui ne traduisent plus la réalité de ces situations. C’est pourquoi notre recherche tâche d’illustrer l’indispensable objectivation de la protection de l’autonomie du patient et d’apporter une réponse à la question du juste équilibre entre liberté et protection, entre individualité et collectivité.