Etude des mécanismes moléculaires et cellulaires de la sensibilisation latente à la douleur.
Auteur / Autrice : | Manon Gerum |
Direction : | Frédéric Simonin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 30/09/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Biotechnologie et signalisation cellulaire (Strasbourg ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierrick Poisbeau |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cyril Rivat, Didier Bouhassira |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La sensibilisation latente à la douleur est un état de susceptibilité durable aux stimuli nociceptifs observée dans des modèles précliniques de douleur et qui contribuerait à la chronicisation de la douleur humaine. Cet état résulterait d’un tonus endogène élevé entre systèmes opioïdes et anti-opioïdes qui persiste après résolution de l’hyperalgésie et qui se manifeste par une nouvelle phase d’hyperalgésie transitoire à la suite d’un stress aigu ou de l’administration d’un antagoniste du système opioïde endogène. Les récepteurs à peptides RF-amides, particulièrement GPR103 et NPFF1R, présentent des propriétés anti-opioïdes et sont activés lors de la phase d’hyperalgésie. Ainsi, le but de ce travail était de déterminer l’implication de ces récepteurs dans la sensibilisation latente à la douleur et les mécanismes moléculaires par lesquels ils y contribuent. Le blocage pharmacologique et génétique de chacun de ces récepteurs prévient et abolit durablement la sensibilisation latente dans différents modèles de douleur. L’analyse du transcriptome a révélé que cet état est lié à la surexpression de transcrits dans la moelle épinière et qui sont rétablies par l’antagoniste de NPFF1R. Ces gènes sont liés à des processus inflammatoires ce qui nous a mené à considérer l’importance de ces processus dans le maintien de ce phénomène. Cette hypothèse a été confirmée par l’administration d’anti-inflammatoires qui effacent la sensibilisation latente à la douleur. Dans l’ensemble, ce projet aura démontré l’implication des récepteurs NPFF1R et GPR103 dans les adaptations à long-terme qui conduisent à la sensibilisation latente à la douleur et que ce phénomène est entretenu par une inflammation latente.