Charles Louis Hueber (1883-1943) : syndicaliste, communiste, autonomiste et collaborateur
Auteur / Autrice : | Pierre Krieger |
Direction : | Maurice Carrez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 24/09/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamiques européennes (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvain Schirmann |
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Archambault, Claude Muller | |
Rapporteur / Rapporteuse : Stéfanie Prezioso, Jean Vigreux |
Résumé
Originaire de Haute-Alsace, Charles Hueber s’engage très jeune dans le mouvement social-démocrate. Après avoir servi dans l’armée allemande durant la Grande Guerre, il participe à la Révolution de novembre 1918. De retour en France, Hueber devient un partisan de la IIIe Internationale et est un des fondateurs du PC français. Élu député en 1924, il crée de nombreux incidents en intervenant en alsacien dans l’hémicycle. La question de l’autonomie et de l’autodétermination de l’Alsace-Lorraine devient centrale dans la pensée politique de Hueber. Grâce à une alliance conclue avec les autonomistes, il est élu maire de Strasbourg en mai 1929. À cause de cette alliance, il est exclu du PC et fonde le KP-O, un PC dissident. Hueber n’est pas réélu maire en 1935. Après cela, il accentue sa dérive pronazie, même s’il soutient le Front populaire en 1936. Échappant à l’arrestation en 1939, Hueber se met au service des nazis en juin 1940. Il décède en août 1943 et bénéficie de funérailles grandioses.