La valeur sociale de l’effort et le rôle de l’idéologie méritocratique dans les jugements scolaires
Auteur / Autrice : | Bérénice Saidah |
Direction : | Eva Louvet, Bruno Chauvin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie sociale |
Date : | Soutenance le 30/06/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de psychologie des cognitions (Strasbourg ; 2009-...) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Pansu |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicole Dubois, Maria Cristina Matteucci |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La plupart des discours scolaires insistent davantage sur l’importance de faire des efforts par rapport au fait d’être compétent pour réussir. Nous nous sommes intéressés à la façon dont les enseignants évaluent l’effort et la compétence en milieu scolaire, afin de voir si l’effort permet de réussir. Pour cela, nous nous sommes ancrés dans le modèle de jugement de l’utilité (réussite scolaire) et de la désirabilité sociale (appréciation scolaire), en étudiant l’effort en tant que norme et comportement scolaire. Selon nos hypothèses, l’effort, contrairement à la compétence, aurait une faible valeur d’utilité sociale, tandis qu’il aurait une forte valeur de désirabilité sociale. De plus, l’adhésion à l’idéologie méritocratique modèrerait ces jugements. Nos résultats ont montré que l’effort a une forte valeur en termes de désirabilité sociale, et une valeur assez instable en termes d’utilité sociale, contrairement à la compétence. Par ailleurs, nos résultats ont montré que pour les personnes adhérant à l’idéologie méritocratique, l’effort ne serait pas un moyen de réussir, mais permettrait d’acquérir des compétences pour réussir.