Masculinités et football en France de 1984 à nos jours
Auteur / Autrice : | Nicolas Iffrig |
Direction : | Jean Saint-Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences sociales du sport |
Date : | Soutenance le 20/01/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sport et sciences sociales (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Terret |
Examinateurs / Examinatrices : Natalia Bazoge, Doriane Gomet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Chovaux, Tony Froissart |
Mots clés
Résumé
La tertiarisation de l'économie produit une redéfinition des rôles sexués dans le travail et au sein des familles. En abandonnant une masculinité traditionnelle et les qualités viriles forgées dans les champs ou à l'usine, les hommes hypermodernes se tournent désormais vers la société du spectacle, de la consommation et de l'individualisme. De cette révolution copernicienne naît une crise de la masculinité, abrupte et profonde depuis les années 1970. L'idéologie dominante, véhiculée par les institutions politiques et les médias, pousse unilatéralement à ce changement de paradigme, dans un souci d'égalité des sexes. Dans ce contexte, le football représente un bastion d'expression de virilité, étouffée par ailleurs, d'autant plus lorsqu'il est pratiqué dans un territoire rural et traditionnel. Si l'hypermodernité domine culturellement, l'analyse de la masculinité hégémonique au sein du club de football de Soultz-sous-Forêts suggère la constitution infrapolitique d'une subculture entre ces deux modèles.