Les maîtres du paraître : anthropologie des chirurgiens esthétiques entre France et Mexique
Auteur / Autrice : | Eva Carpigo |
Direction : | David Le Breton |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences sociales |
Date : | Soutenance le 29/03/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamiques européennes (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Ghasarian |
Examinateurs / Examinatrices : Elsa Muñiz, François Laplantine | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Ghasarian, Marie-Christine Pouchelle |
Mots clés
Résumé
Ce travail d’anthropologie médicale et culturelle est issu d’une recherche qualitative sur les chirurgiens esthétiques qui a été réalisée en France et au Mexique de 2012 à 2019. Souvent, ces praticiens sont dépeints dans les médias comme des personnages malveillants. Dans cette thèse, nous étudions comment ces médecins répondent à leurs détracteurs et défendent la valeur sociale et thérapeutique de la chirurgie esthétique. L’anthropologie médicale nous fournit un outil théorique, celui de l’efficacité symbolique (Lévi-Strauss), qui nous permet de mieux saisir les logiques propres à cette pratique. Dans le cadre de ce travail, nous suivons ces spécialistes depuis leur parcours de formation jusqu’à leur installation « en ville ». L’ambiance de leurs cabinets, ces « temples de la beauté », est hautement particularisée, cet espace favorise une rencontre propice à la suggestion entre le chirurgien et le candidat à une opération. Néanmoins, le pouvoir de ces praticiens reste ambivalent, car si leur objectif est le façonnement d’humanité ou l’anthropopoiésis (Remotti), le spectre de l’insatisfaction et de l’abus de pouvoir peut faire basculer leur activité dans une destruction d’humanité ou anthropokhatairesis.