Dynamiques industrielles, productivité, pouvoir de marché et concurrence : une analyse empirique des entreprises manufacturières françaises
Auteur / Autrice : | Enrico De Monte |
Direction : | Bertrand Koebel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 03/06/2021 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Augustin Cournot (Strasbourg ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Bureau d'économie théorique et appliquée (Strasbourg ; 1972-....) |
Jury : | Président / Présidente : Phu Nguyen Van |
Examinateurs / Examinatrices : Ivan Ledezma Rodriguez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Flora Bellone, Bettina Peters |
Mots clés
Résumé
La thèse est composée de quatre essais, traitant des sujets suivants : les dynamiques industrielles et de la productivité aggrégée, le pouvoir de marché des entreprises, ainsi que la concurrence des entreprises. La thèse se concentre principalement sur l'industrie manufacturière française, où diverses dimensions des sujets mentionnés sont explorées en s'appuyant sur une analyse à la fois théorique et empirique. La partie empirique de l'analyse est réalisée sur un riche ensemble de données sur les entreprises manufacturières françaises observées sur environ 20 ans, précisément de 1994 à 2016. Les contributions de la thèse sont triples : descriptives, théoriques et économétriques. Tout d'abord, la thèse présente de nouveaux faits stylisés sur les fondements micro de la dynamique de la productivité agrégée et des marges dans l'industrie manufacturière française, avec un accent particulier sur l'industrie du forêt-bois, qui est présenté dans le deuxième chapitre (le premier chapitre contient l'introduction générale). L'analyse met l'accent sur l'asymétrie d'efficacité entre les entreprises exportatrices et non exportatrices et sur l'asymétrie de pouvoir de marché entre les entreprises jeunes et matures. Le troisième chapitre étudie ensuite l'évolution de la productivité et de la marge aggrégée ainsi que le rôle de l'entrée et de la sortie du marché, en considérant l'ensemble de l'industrie manufacturière française. Le quatrième chapitre de la thèse explore dans une première partie les résultats de bien-être d'un modèle de concurrence de Cournot dans lequel les entreprises sont hétérogènes dans leurs coûts variables et fixes. Le modèle permet de dériver de nouvelles implications intéressantes en termes de politique de concurrence. Dans une deuxième partie du chapitre, une stratégie économétrique pour estimer le modèle est présentée. Enfin, le cinquième chapitre développe un nouvel estimateur instrumental non-paramétrique avec effets fixes, qui est appliqué à l'estimation d'une fonction de demande inverse. Les applications potentielles de l'estimateur proposé sont toutefois beaucoup plus larges. Le sixième et dernier chapitre résume la thèse et discute des limitations et de l'extension.