Thèse soutenue

Influence de la métallicité des surfaces solides sur les propriétés des fluides confinés ou aux interfaces

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Laura Scalfi
Direction : Benjamin Rotenberg
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 01/07/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physicochimie des électrolytes et nanosystèmes interfaciaux (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Lydéric Bocquet
Examinateurs / Examinatrices : Francesca Ingrosso, Marialore Sulpizi
Rapporteurs / Rapporteuses : Agílio Pádua, Laurent Joly

Résumé

FR  |  
EN

De nombreux processus électrochimiques sont basés sur la double couche électrique qui se forme entre une électrode métallique et un électrolyte. Modéliser ces interfaces permet une vision moléculaire des mécanismes impliqués mais reste un défi où la physique statistique rencontre la chimie quantique. Les simulations à potentiel constant permettent d'imposer une différence de potentiel (ddp) entre deux électrodes en laissant leurs charges fluctuer, mais n’incluent pas leur métallicité qui reflète la façon dont les champs électriques externes sont écrantés par la distribution de charge. Ce travail étend ces simulations en utilisant un modèle semi-classique de Thomas-Fermi, qui introduit une longueur d’écrantage lTF dans le matériau. Nous étudions son impact pour une gamme de lTF sur la distribution de charge dans l’électrode, la capacité, la structure de l’électrolyte et la dynamique de charge du condensateur. Ce modèle permet d’aborder des expériences récentes de solidification sous confinement suggérant une forte influence de la métallicité sur la tension de surface. Nous revisitons d’abord l’équation de Gibbs-Thomson pour étudier ses limites. Puis, en nous appuyant sur la formalisation de l’ensemble thermodynamique à potentiel constant, qui révèle l’impact de l’échantillonnage de Born Oppenheimer sur les propriétés, nous développons une méthode d’intégration thermodynamique donnant l’énergie libre interfaciale en fonction de lTF. Ceci montre le rôle crucial des corrélations de charge latérales sur la tension de surface et ouvre la voie à l’étude des transitions solide-liquide.