Étude métrologique de la transition 1S–3S de l'atome de deutérium : amélioration du dispositif expérimental, nouveaux effets systématiques et première mesure de fréquence absolue
Auteur / Autrice : | Simon Thomas |
Direction : | François Nez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 15/02/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Kastler Brossel (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Schwob |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Debu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Caroline Champenois, Daniel Comparat |
Mots clés
Résumé
La théorie de l'électrodynamique quantique permet de calculer les fréquences de transition de l'atome d'hydrogène à la treizième décimale près, à partir des valeurs de quatre constantes fondamentales. Les expériences de spectroscopie de l'atome d'hydrogène atteignent elles aussi ce degré de précision : il est ainsi possible de tester la fiabilité de la théorie, par comparaison. Le présent travail contribue à ce test, en déterminant pour la première fois la fréquence de la transition 1S–3S du deutérium avec une incertitude relative de l'ordre du millionnième de millionnième. Dans notre expérience, la transition 1S–3S des atomes d'un jet d'hydrogène à température ambiante est excitée par l'absorption de deux photons à 205 nm, et détectée au travers de l’émission spontanée qui s’ensuit. Le faisceau laser à 205 nm, continu, est obtenu par somme de fréquences dans un cristal non-linéaire ; sa fréquence est déterminée de manière absolue vis-à-vis des horloges à césium du LNE-SYRTE. Les spectres obtenus en balayant la fréquence du faisceau sont ajustés à l’aide d’un modèle théorique approfondi des niveaux d’énergie et de la dynamique d’excitation du deutérium. L’amélioration, notamment, de la stabilité de nos sources laser et du rapport signal-sur-bruit de notre dispositif de détection nous a permis de mener une campagne de mesure, corrigée des différents effets systématiques qui affectent nos enregistrements. Cette campagne est la première à ne pas dépendre d’une compensation exacte du champ magnétique terrestre, et à tenir compte du biais induit par la fluorescence des atomes du gaz résiduel dans notre enceinte à vide – un effet que nous avons caractérisé et modélisé en détail.