Étude de la mixotrophie chez les radiolaires photosymbiotiques
Auteur / Autrice : | Joost Mansour |
Direction : | Fabrice Not |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie marine |
Date : | Soutenance le 17/11/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Adaptation et diversité en milieu marin (Roscoff, Finistère ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laure Guillou |
Examinateurs / Examinatrices : Johan Decelle, Susanne Wilken | |
Rapporteurs / Rapporteuses : John Burns, Paola Furla |
Mots clés
Résumé
La photosymbiose est un type de relation mixotrophique répandue dans le plancton marin et joue un rôle important dans le fonctionnement des écosystèmes. Les radiolaires (Rhizaria) sont des protistes abondants dans tous les océans et de nombreuses espèces sont photosymbiotiques. N’étant pas cultivable en laboratoire, leur physiologie est très mal connue. Dans cette thèse, mon objectif a été de caractériser la physiologie des radiolaires photosymbiotiques. Nous avons établi des équations décrivant le biovolume en fonction de la masse de carbone (C) et d’azote (N) pour plusieurs taxa de Rhizaria. Ces données montre que les estimations généralistes pour les protistes sous-estiment jusqu'à 35 fois le contenu en C des Rhizaria. Nous avons également étudié la connectivité métabolique entre l'hôte et le symbiote par les méthodes NanoSIMS et transcriptomique sur cellule unique. Nos expériences montrent que les taux d'absorption de C photosynthétique ne représentent pas plus de 14,5% du contenu en C des Acantharia, que le C et l'N sont principalement assimilés au niveau des plastes du symbiote, et que l'assimilation de l'N est plus importante dans le nucléole du symbiote. Les données d'expression des gènes montrent que certaines voies de transcription liées au métabolisme du nitrate sont présentes aussi bien dans l'hôte que le symbiote. Globalement nos résultats tendent à montrer que les Acantharia pourraient utiliser à la fois le nitrate et l'ammonium comme sources d'N inorganique et que la photosynthèse semble être la principale source d'énergie pour le fonctionnent énergétique de la cellule, alors que le C acquis par prédation serait alloué préférentiellement à la croissance.