Thèse soutenue

Impact des infections virales respiratoires sur la progression tumorale du Cancer du Poumon Non à Petites Cellules (CPNPC)

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Auteur / Autrice : Mahmud Angrini
Direction : Isabelle Cremer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 22/10/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche des Cordeliers (Paris ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphanie Graff-Dubois
Examinateurs / Examinatrices : Ignacio Garcia-Verdugo, Pedro Romero
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Couty, Emmanuel Donnadieu

Résumé

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Le Cancer du Poumon Non à Petites Cellules (CPNPC) est la principale cause de décès par cancer dans le monde. Les infections par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les patients atteints de cancer du poumon sont parmi les infections virales respiratoires les plus courantes. On sait peu de choses sur l'épidémiologie de l'infection par le VRS chez ces patients, et l'impact de VRS aigu sur la progression tumorale du CPNPC est largement inexploré. Nous fournissons ici la preuve que l'infection aiguë par le VRS retarde la progression tumorale dans un modèle murin de CPNPC orthotopique. Cet impact peut être médité par la modification des caractéristiques des cellules tumorales et de l'infiltrat immunitaire tumoral. L'infection par le VRS des cellules CPNPC murines induit une mort cellulaire apoptotique immunogène tardive et elle inhibe également la prolifération cellulaire. Il en résulte une régulation à la hausse des capteurs viraux à ARN, la production de plusieurs cytokines pro-inflammatoires, chimiokines et IFN-I, qui sont impliqués dans l'inflammation et peuvent par conséquent modifier le MET. L'infection des cellules CPNPC conduit à la régulation positive des molécules MHC-I et Fas à la surface cellulaire des cellules infectées, ainsi que des cellules non infectées, méditée par la production d'IFN de type I. De plus, l'infection par le VRS des tumeurs CPNPC murines provoque une augmentation sélective et reproductible du pourcentage de cellules T CD4+ et CD8+ exprimant l'activation/mémoire/mémoire résidente/phénotypes moins épuisés des cellules T, par rapport aux tumeurs CPNPC non infectées.