Thèse soutenue

Vers des électrolytes aqueux superconcentrés pour une application dans les batteries Li-ion

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Auteur / Autrice : Léa Droguet
Direction : Jean-Marie Tarascon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et chimie des matériaux
Date : Soutenance le 13/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique et chimie des matériaux (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Chimie du solide et de l'énergie (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Kanoufi
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Fontaine, Alexis Grimaud, Corsin Battaglia
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathieu Morcrette, Rosa Palacín

Résumé

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Depuis 2015, le développement des électrolytes aqueux superconcentrés, dénommés « Water-in-salt electrolytes » (WiSE), a suscité un regain d’intérêt pour les batteries Li-ion (LIB) aqueuses. Les WiSE proposent une alternative aux électrolytes organiques commerciaux qui posent des problèmes de sécurité et de durabilité, tout en résolvant les faibles performances des électrolytes aqueux dilués limitées par l’étroitesse de la fenêtre électrochimique (1 .23 V). En effet, la superconcentration influe sur les propriétés physico-chimiques et la réactivité interfaciale. La formation d’une interphase solide/électrolyte inorganique (SEI) riche en fluorure de lithium (LiF) ouvre la voie à l’utilisation d’électrode négative à bas potentiel et donc à l’augmentation de la densité d’énergie de ces batteries. Cette thèse étudie la viabilité des électrolytes WiSE dans les LIB. Grâce à la mise en place d’une étude systématique, l’impact de la superconcentration sur les performances des batteries en fonction des conditions d’opération montre que la SEI formée ne prévient pas de la réduction de l’eau, appelée réaction d’évolution de l’hydrogène (HER) ni pendant le cyclage ni pendant les périodes de repos, i.e. l’autodécharge. L’évaluation des vitesses de consommation de l’eau souligne les limites des propriétés protectrices de la SEI malgré la passivation de l’interface. Par ailleurs, la détermination des énergies d’activation de la HER directe, ayant lieu pendant le cyclage, et du phénomène d’autodécharge suggère que l’autodécharge est gouvernée par la HER. Enfin, l’évaluation de la solubilité de LiF dans les WiSE, des observations au microscope environnemental à balayage électronique et des mesures de chromatographie en phase gaz suggèrent que l’instabilité de la SEI est d’avantage reliée à des défauts microstructuraux qui ne peuvent pas être comblés dû à l’absence d’auto-passivation de l’interface. Une étape de pré-imprégnation dans un électrolyte organique réduit la consommation d’eau, confirmant la nécessité de propriétés d’autoréparation de la SEI.