Auteur / Autrice : | Pierre Bel Lassen |
Direction : | Karine Clément |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Nutrition |
Date : | Soutenance le 16/12/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Nutrition et obésités (approches systémiques) (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Tabassome Madjlessi-Simon |
Examinateurs / Examinatrices : Harry Sokol, Joël Doré | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Boirie, Julie-Anne Nazare |
Mots clés
Résumé
La physiopathologie du diabète de type 2 (DT2) est complexe et multifactorielle. La consommation de protéines d’origine animale associée à la survenue du DT2. Ce lien pourrait s’expliquer par la production par le microbiote intestinal de métabolites délétères issus de la dégradation des protéines dont l’Imidazole Propionate (ImP). Des études récentes ont montré que les personnes avec un DT2 ont un microbiote intestinal altéré, avec notamment une diminution de la diversité microbienne. Notre hypothèse est que chez les personnes avec une microbiote intestinal altéré, une consommation de protéines peut avoir un effet délétère sur le métabolisme via la fabrication de ces métabolites. Grâce à une collaboration, à partir d’une étude transversale multicentrique et multi-ethnique, et des données d’une étude d’intervention diététique chez des patients avec un syndrome métabolique nous avons confirmé l’absence d’effet majeur de la consommation de protéine sur l’alfa et la beta diversité du microbiote intestinal. Nous avons observé toutefois une modification de l’abondance de certaines espèces et un enrichissement des fonctions de synthèse et dégradation des acides aminés. Nous avons, grâce à l’analyse de la cohorte Metacardis, confirmé l’association entre l’ImP, le statut diabétique et la dysbiose du microbiote intestinal. Enfin, nous avons mené l’étude Microdiet, essai randomisé, auprès de patients avec un DT2 avec un régime enrichi vs. appauvri en protéines. Il n’y avait pas d’effet sur la concentration d’ImP. Nous n’avons pas observé d’effet différent sur le métabolisme glucidique de l’enrichissement en protéines en fonction de la richesse initiale du microbiote.