Thèse soutenue

Diversité et fonctionnement des communautés portuaires. Influence des espèces introduites dans un contexte de changement climatique

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Auteur / Autrice : Robin Gauff
Direction : Dominique DavoultChristophe Lejeusne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie marine
Date : Soutenance le 16/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Adaptation et diversité en milieu marin (Roscoff, Finistère ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Éric Thiébaut
Examinateurs / Examinatrices : Gérald Culioli, Thierry Comtet
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Occhipinti, Fanny Noisette

Résumé

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Les infrastructures marines offrent des nouveaux substrats, colonisés par divers organismes (biofouling), mais qui diffèrent des habitats naturels par leurs filtres environnementaux et processus écologiques, leur composition biotique et leur grande diversité/abondance d’espèces non indigènes (ENI). L’artificialisation dans les marinas modifie l’hydrodynamisme, favorisant la concentration de perturbations humaines (p. ex. polluants). Des gradients peuvent être présents, avec une intensité plus élevée des perturbations dans les parties les plus internes des marinas, constituant ainsi un filtre sélectif pour les organismes. Ce travail visait à comprendre la diversité et le fonctionnement des communautés sessiles des marinas en étudiant l‘impact des gradients de perturbation sur leurs structures de l’entrée vers le fond plus perturbé. Constituant un défi sociétal important, les ENI étaient au cœur du sujet. Une approche expérimentale (transplantation réciproque) dans six marinas de deux régions (Méditerranée, Atlantique) a révélé que les différences dans la structure des communautés est causée par les niveaux locaux de pollution, associées à de l’adaptation locale à petite échelle spatiale (<100m). D’autres processus peuvent affecter ces dynamiques comme les interactions biotiques (prédation) et les perturbations sporadiques (vagues de chaleur). Dans le contexte du changement climatique, nous avons testé comment un réchauffement prévu de la mer (+3°C) impacte les communautés des marinas et favoriserait les ENI. Ces résultats visent à comprendre comment les perturbations dans les écosystèmes urbains marins affectent la biodiversité et en particulier la prévalence des ENI.