Interactions entre circuits préfrontaux et neurones dopaminergiques dans la prise de décision chez la souris
Auteur / Autrice : | Elise Bousseyrol |
Direction : | Philippe Faure |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 19/11/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Plasticité du cerveau (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Procyk |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Dugué, Gabrielle Girardeau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : David Robbe, Stéphanie Trouche |
Résumé
Les comportements de prise de décision dirigés vers une récompense reposent majoritairement sur la voie méso-cortico-limbique composée de l’Aire Tegmentale Ventrale (VTA), du Noyau Accumbens et des cortex préfrontaux (OFC et PFC), également appelée « circuit de la récompense ». Ce circuit a été impliqué dans i) la représentation des contingences de l’environnement, ii) l’encodage de valeur, iii) l’exécution de comportements dirigés vers un but, et iv) la mise en place de stratégies cognitives adaptatives. Ce système optimiserait les choix futurs vers la répétition d’actions associées aux options de plus haute valeur, ce que l’on définit comme l’exploitation. Cependant, les individus s’engagent fréquemment dans des actions qui ne mènent pas forcément à des récompenses ou qui semblent sous-optimales, en particulier lorsque l’environnement est incertain ou changeant. On parle alors d’exploration. Elle peut être dirigée vers une option informative ou dériver d’une stratégie de décision plus ou moins aléatoire.Au cours de ma thèse, j’ai travaillé avec une tâche dans laquelle les souris réalisent des séquences de choix binaires successifs afin d’obtenir des récompenses, et ce, de manière auto-générée. Nous avons identifié une séquence d’activités oscillatoires et de décharge des neurones dopaminergiques de la VTA, de l’OFC et du PFC qui co-encode et co-détermine le but, l’initiation et le rythme d’exécution de l’action ainsi que la stratégie de choix. Nous avons aussi montré que les souris sont capables d’accroitre stratégiquement la variabilité dans leurs séquences de choix en renforçant une stratégie aléatoire.