Thèse soutenue

La Primaquine, une thérapie innovante et ciblée pour les pathologies associées à l’infection par l’Herpèsvirus humain 8

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Auteur / Autrice : Adélie Gothland
Direction : Vincent Calvez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Virologie
Date : Soutenance le 15/09/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Diane Descamps
Examinateurs / Examinatrices : François-Loïc Cosset, Sylvain Choquet, Angèle Soria
Rapporteurs / Rapporteuses : Diane Descamps, Patrice Morand

Résumé

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L’Herpèsvirus Humain 8 (HHV-8) est l’un des sept virus humains reconnus à caractère oncogénique. Les principales pathologies tumorales associées au virus HHV-8, à savoir la maladie de Kaposi (KS), le lymphome primitif des séreuses (PEL) et la maladie de Castleman multicentrique (MCD), représentent encore à ce jour un véritable défi clinique, étant donné le peu d’options thérapeutiques disponibles et efficaces pour y faire face. Au cours de nos études in vitro nous avons pu démontrer l’effet cytotoxique et pro-apoptotique de l’antipaludéen primaquine diphosphate, spécifique aux lignées cellulaires de PEL infectées par l’HHV-8. Nous avons également pu mettre en évidence que l’induction d’un stress oxydatif, ainsi que des voies pro-apoptotiques de l’UPR liées à un stress sévère du réticulum endoplasmique, prenait part aux mécanismes d’actions mis en œuvre dans l’effet pro-apoptotique de la primaquine. Enfin, des études in vivo ont permis de montrer une efficacité anti-tumorale très encourageante de la primaquine, d’une part chez un modèle de souris PEL et d’autre part, au cours d’une étude pilote chez des patients présentant une forme sévère du KS. Aucuns effets secondaires manifestes n’ont été observés chez les souris et les patients traités à la primaquine. Ces études précliniques et cliniques permettent donc de considérer la primaquine diphosphate comme un nouveau candidat très prometteur pour le traitement des cancers associés à l’HHV-8.