Réponse à l’urbanisation d’un insecte eusocial : interconnexion des réponses génétiques, plastiques, et rôle de l’environnement social
Auteur / Autrice : | Lauren Jacquier |
Direction : | Mathieu Molet, Claudie Doums |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie |
Date : | Soutenance le 29/09/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Julien Gasparini |
Examinateurs / Examinatrices : Charlotte Lécureuil | |
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Detrain, Emmanuelle Baudry |
Mots clés
Résumé
L’urbanisation est un processus qui a tendance à s’accroître ces dernières années. Les villes imposent un certain nombre de changements environnementaux aux espèces y vivants : températures élevées, habitat fragmenté, pollué (pollution lumineuse, acoustique et/ou chimique)…. Malgré leur importance écologique et économique, peu d’études se sont penchées sur la réponse des espèces eusociales à cette urbanisation. Ces espèces pourraient avoir des capacités de réponses aux changements environnementaux différentes des espèces solitaires, du fait de leur grande plasticité phénotypique et de leur vie en société. L’objectif de cette thèse est donc de déterminer comment l’eusocialité peut influencer sur la réponse à l’urbanisation. Dans une première partie, nous avons montré, à travers une expérience de jardin commun, que les colonies de Temnothorax nylanderi toléraient mieux un métal trace (le cadmium) que les colonies de forêt. Nous avons également trouvé une divergence des comportements de fourragement et d’agression chez ces populations. Dans une deuxième partie, nous avons mis en évidence un rôle des facteurs génétiques dans la meilleure tolérance des colonies urbaines au cadmium. Nous avons également effectué une expérience de cross fostering, afin de distinguer les effets des ouvrières de ceux des larves sur la meilleure tolérance au cadmium des colonies urbaines. Une absence de réponse différentielle au cadmium cette année-là nous a empêché de tester cette hypothèse, mais a permis de mettre en évidence un effet tampon social de la taille des colonie ainsi que ses limites. Enfin, le dernier chapitre nous a permis de mettre en évidence des variations intra-annuelles dans la réponse des espèces eusociales aux stresseurs. Cette thèse souligne l’importance de prendre en compte les traits propres aux espèces sociales dans la réponse de ces espèces aux changements environnementaux majeurs.