Thèse soutenue

Dynamiques éco-évolutives dans différents environnements : implications pour la structure et le maintien des communautés écologiques

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Auteur / Autrice : Avril Weinbach
Direction : Nicolas LoeuilleElisa Thébault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance le 27/05/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (1997-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Porcher
Examinateurs / Examinatrices : Claire De Mazancourt
Rapporteurs / Rapporteuses : Åke Brännström, Patrice David

Résumé

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Les changements environnementaux actuels affectent les espèces, mais aussi leurs interactions au sein des communautés. Leur réponse écologique et évolutive dépend en partie de traits phénotypiques qui affectent le type et l’intensité des interactions. Dans cette thèse, nous explorons l’impact de différents environnements sur les communautés antagonistes (e.g. réseaux trophiques) ou mutualistes (e.g. réseaux plantes-pollinisateurs). Nous suivons l’effet de paramètres environnementaux comme la température, l’abondance et la distribution temporelle d’un ou plusieurs interacteurs sur la réponse de ses partenaires. Nous étudions ainsi les boucles de rétroaction éco-évolutives concernant la taille corporelle, l’investissement dans l’interaction mutualiste ou encore la phénologie de recherche de nourriture. Les interactions antagonistes semblent plus stables que les interactions mutualistes grâce à des boucles de rétroaction éco-évolutives négatives. Les espèces les plus spécialistes sont aussi plus fragiles, souffrant souvent d’un déclin démographique et d’une réponse évolutive réduite aux changements environnementaux. Sous certaines conditions, nous observons des réponses évolutives en accord avec certains patrons empiriques (e.g., déclin des tailles corporelles avec l’augmentation des températures, désinvestissement dans les interactions mutualistes quand l’un des partenaires décline). Modéliser explicitement la durée et l’amplitude des perturbations environnementales pourrait apporter des précisions sur les capacités de résistance et résilience des différentes communautés étudiées.