Thèse soutenue

Intégration multisensorielle olfacto-tactile dans le cortex à tonneaux chez la souris

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Auteur / Autrice : Anthony Renard
Direction : Brice Bathellier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 14/09/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des neurosciences Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) - Institut de l'audition (Paris)
Jury : Président / Présidente : James Poulet
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Férézou, Rémi Gervais
Rapporteurs / Rapporteuses : James Poulet, Ingrid Bureau

Résumé

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L’intégration de l’information provenant de différents sens est traditionnellement considérée comme relevant des étages associatifs du traitement sensoriel. Cette vue est remise en cause par des effets multisensoriels opérants dès les aires corticales primaires. Chez la souris, les études se sont focalisées sur la vision et l’audition, alors que les rongeurs se fient principalement à l’odorat et au touché vibrissal. La pertinence éthologique de ces modalités, fortement couplées au niveau moteur, offre un potentiel d’interactions intéressant. Nous avons étudié la modulation du cortex à tonneaux en réponse à des stimulations olfactives chez la souris naïve en contention. En combinant la présentation de grilles orientées à des odeurs durant l’enregistrement de larges populations, nous avons établi que 20% des cellules actives de la couche 2/3 sont significativement modulées par les stimulations olfactives, avec une part égale d’augmentation et de suppression des réponses. Cette proportion est réduite à 10% après abolition du balayage vibrissal par section du nerf facial. Dans ces deux conditions, la présence ainsi que l’identité des odeurs peuvent être décodées de l’activité du cortex à tonneaux. Le blocage de la transmission cholinergique n’affecte ni l’ampleur de la modulation, ni la quantité d’information olfactive. Les connexions réciproques avec le cortex perirhinal ont été étudiées, mais leur implication n’a pas pu être démontrée. Ces résultats établissent une nouvelle interaction multisensorielle et contribuent à renouveler notre conception des aires primaires. Le substrat anatomique ainsi que le rôle fonctionnel de cette modulation restent toutefois à déterminer.