Approches computationnelles d'analyse des relations entre cerveau et comportement
| Auteur / Autrice : | Jules Brochard |
| Direction : | Jean Daunizeau |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Neurosciences |
| Date : | Soutenance le 15/01/2021 |
| Etablissement(s) : | Sorbonne université |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Benoît Girard |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Gramfort, Andrea Brovelli |
Résumé
La neuro-imagerie moderne permet de mesurer l’activité de notre cerveau. On en déduit traditionnellement soit la sensibilité de chaque région cérébrale, soit les informations qu’on peut en extraire, mais rarement leurs mécanismes internes. Dans cette thèse je propose deux méthodes différentes permettant d’identifier directement les calculs neuraux régissant nos décisions. Ma première étude se concentre sur l’analyse de médiation cérébrale, c’est-à-dire sur le rôle d’intermédiaire exercée par le cerveau entre un stimulus et une réponse. J’y étudie les caractéristiques statistiques des tests de médiation et démontre une propriété surprenante : seule la partie centrale d’une chaîne de traitement de l’information peut être identifiée comme médiatrice, les autres étapes ne contenant pas assez, ou trop, de bruit. J’adapte ensuite cette approche à l’étude des données IRMf, réduit son coût computationnel et clarifie son interprétation causale. Enfin, j’analyse une expérience de prise de décision et identifie une lien entre l’aversion à la perte des sujets et la force médiatrice du cortex préfrontal dorsolateral gauche. Ma seconde étude se concentre sur les contraintes physiologiques s’imposant aux processus neuraux, c’est-à-dire sur les calculs réalisables par des neurones façonnés par divers mécanismes biologiques. J’élabore d’abord un test permettant de discriminer des réseaux de neurones artificiels réalisant tous une même tâche, tout en étant soumis à diverses contraintes. Ensuite, je montre que les calculs du Striatum et de l’Amygdale semblent soumis à une plasticité hebbienne lors d’une prise de décision et que cette plasticité prédit le degré d’irrationalité de chaque sujet.