Phénomène et concrétude. Pour une approche méréologique de la phénoménologie
Auteur / Autrice : | Pablo Posada Varela |
Direction : | Dominique Pradelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 17/12/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Universität-Gesamthochschule (Wuppertal, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Inga Römer |
Examinateurs / Examinatrices : Alexander Schnell | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Inga Römer, Vincent Gérard |
Résumé
Si la phénoménologie s’attache à retrouver l’expérience dans ce qu’elle a de plus concret, c’est à « prendre au mot » ce propos que nous nous voyons renvoyés au lieu de thématisation explicite du terme « concret » : la méréologie ou « théorie des touts et des parties ». Bien que développée dans la IIIe Recherche Logique, sa portée opérative s’étend bien au-delà, jusqu’au tournant transcendantal de la phénoménologie. C’est parce que le phénomène est un tout concret constitué de parties irréductibles (et, pourtant, en concrescence), qu’il y a tout lieu d’interroger le rapport entre réduction et méréologie. À la différence de la plupart des recherches en méréologie, nous n’abordons pas cette dernière dans son usage ontologique mais déjà – et surtout – dans son usage méthodologique. Les concepts méréologiques deviennent ainsi des « leviers » (le mot est de Husserl) dont se sert la réduction phénoménologique, dès lors formellement innervée par ce que nous appelons « réduction méréologique ». Cette dernière, essayant de retracer le mouvement de la Fundierung, reconduit les totalisations indues (ou les parties supposément indépendantes) à la concrescence de leurs parties fondatrices ou « rien que parties ». Nous montrerons en quel sens la déshumanisation chez Fink, puis l’entremise de l’hypothèse cartésienne du Malin Génie chez Richir sont autant de leviers permettant un plus grand déploiement de la « réduction méréologique » couplé à un approfondissement architectonique (nullement à une rupture) de l’a priori de corrélation qui, en dernier ressort, prendra la forme d’une multistratification (non concrescente) des registres de phénoménalisation (comme registres de concrescence).