Les polices du corps féminin : normes et modes de comportement pour les jeunes filles, les épouses et les mères entre Renaissance et Réforme (1488-1589)
Auteur / Autrice : | Jade Sercomanens |
Direction : | Denis Crouzet, Jan Blanc, Daniela Solfaroli Camillocci |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 25/06/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université en cotutelle avec Université de Genève |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Yasmina Foehr-Janssens |
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Callard, Silvia Mostaccio |
Mots clés
Résumé
Dans les discours du XVIe siècle, les femmes, dans leur nature jugée faible et facilement tournée vers le vice, sont considérées avoir le pouvoir de mettre en péril la société dans son ensemble. Cette problématique a d’autant plus d’implications pendant les années des conflits confessionnels. C’est pourquoi une volonté se lit dans les textes prescriptifs de « policer » le corps des femmes et de le rendre le plus exemplaire possible, afin que cette exemplarité, dans leurs pratiques, se répercute ensuite sur le corps social. La lecture des sources retenues – recoupant entre autres des manuels de comportements, des sermons ainsi que des traités moraux et des sources littéraires – permet d’appréhender la manière dont les divers auteurs, humanistes, catholiques ou réformés, cherchent à modeler le corps des jeunes filles, des épouses et des mères. Cela, au travers d’une instruction qui se perpétue au long de l’existence, et qui concerne tant l’esprit, les mouvements, les apparences, l’habillement, la posture, ou encore le corps dans sa puissance maternelle. En parallèle, des textes écrits par des femmes ou mettant en scène des femmes, témoignent de leur agentivité et d’une affirmation de soi qui s’éloigne parfois du portrait idéalisé et policé mis en avant par les discours normatifs dominants.