Thèse soutenue

Les vérités autres du journal. Analyse des représentations du trépas en régime périodique en 1882 et 2014

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Auteur / Autrice : Maud Fontaine
Direction : Adeline Wrona
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 14/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Ruellan
Examinateurs / Examinatrices : Juliette Charbonneaux, Jean-Christophe Mino
Rapporteur / Rapporteuse : Sarah Labelle, Jean-Baptiste Legavre

Résumé

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Ce travail de thèse entend interroger, à travers une analyse de la médiatisation du trépas, un régime de la complexité périodique reposant sur la mise en exergue d’une oscillation entre différentes façons de faire vérités dans le journal. On soutient que c’est précisément à travers la mise en œuvre de ces discours de vérités hétérogènes, que le journal produit sa propre autocritique. Plus précisément, la mise en exergue d’une vérité valorisée par les discours instituants (que nous appelons « prétention ») est toujours contrebalancée par d’autres façons de faire vérité qui sont invisibilisées (et que nous qualifions de « variations »). En interrogeant les discours de vérité invisibilisés, c’est la dimension plurielle des discours de vérité portés par le journal que l’on entend mettre en exergue. La représentation médiatique du trépas, notion qui sert à qualifier la limite entre les vivants et les morts, est donc ici utilisée pour interroger un média à l’aune de ses envers. À partir d’une analyse sémiologique d’articles de journaux parus en 1882 (Le Figaro et Le Petit Journal) et 2014 (Le Figaro et Le Monde) ainsi que d’entretiens menés auprès de professionnels des journaux contemporains, trois axes sont explorés. Le premier entend montrer en quoi interroger le trépas conduit à questionner une forme de complexité, pouvant mettre en péril le discours d’autolégitimation du journal et du journalisme. Le deuxième met en exergue deux régimes de variations communicationnelles : un régime infra-ordinaire et un régime supra-ordinaire. Le troisième entend mettre un coup de projecteur sur les vérités autres de la nécrologie, qui incarne le discours sur le trépas dans le journal.