Thèse soutenue

Emerson et Hafez : l'anatomie d'une amitié poétique

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Auteur / Autrice : Sara Khalili Jahromi
Direction : Marc Amfreville
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 03/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Voix anglophones : Littérature et esthétique (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Joseph Urbas
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Alfandary, Thomas Constantinesco, Leili Anvar
Rapporteurs / Rapporteuses : Joseph Urbas, Antoine Cazé

Résumé

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Emerson a traduit plus de deux mille versets de différents poètes persans, la majorité des poèmes étant de Hafez. En plus de faire des commentaires élogieux sur ce poète, de citer et de le traduire, Emerson était sous son influence dans sa propre écriture. La présente thèse est une tentative de découvrir pourquoi le prophète américain de l'autonomie a trouvé ses idéaux poétiques dans ce poète étranger. Comment a-t-il surmonté les barrières de la langue, de la culture et de la religion et a-t-il pu apprécier les poèmes détachés de leur langue d’origine ? Cette thèse porte sur l’étude d'une relation entre deux poètes, d’un moment de transition, l’oscillation entre l’Orient et l’Occident, l’ancien et le nouveau, le passé et le présent. En se nourrissant du monde, du mode d’expression de Hafez et en traduisant sa poésie, Emerson fait l’expérience du flux et de l’émancipation. Il reconnaît son individu autonome dans l’homme hafezien, qui vit dans un monde où les frontières entre le sacré et l’irréligieux, le spirituel et le terrestre sont fluides. Il apprécie en outre chez le poète persan le fait que ce dernier ne fige pas un symbole à un sens, évite de réduire la glorieuse énigme du monde à l’intellect humain. Emerson s’identifie à Hafez en s’écartant des règles de la société, de la religion et de l’esthétique.