Thèse soutenue

Un écrivain populaire africain au XXème siècle : Sony Labou Tansi

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Auteur / Autrice : Suzanne Nzouzi Ndouengosso
Direction : Romuald Fonkoua
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 04/06/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Lydie Moudileno
Examinateurs / Examinatrices : Florian Alix
Rapporteurs / Rapporteuses : Papa Samba Diop, Xavier Garnier

Résumé

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Cette thèse a pour objectif de mener une réflexion en trois parties sur l’œuvre littéraire de l’écrivain congolais Sony Labou Tansi en tentant de montrer la pertinence de la notion « populaire », appliquée tant aux origines sociales de l’écrivain, qu’à ses thèmes d’écriture et à son style. La première partie de ce travail tente ainsi de montrer que Sony Labou Tansi est un « écrivain du peuple ». Tant l’espace dans lequel se déploie les récits que les personnages à partir desquels sont bâtis les récits, et l’oralité qui traverse ses récits nous conduisent à affirmer que l’écrivain s’est inspiré de la réalité qui l’entourait, de l’histoire de son peuple et des siens pour produire une écriture, par ailleurs, non conventionnelle, hybride et métisse où dialoguent l’Afrique et l’Occident. La deuxième partie de notre travail consiste à montrer que Sony Labou Tansi est un « écrivain du populaire » par le fait qu’il puise son inspiration dans le quotidien qu’offre le tableau de la vie, la vie congolaise en particulier. Tant dans le style que dans la thématique, son œuvre est traversée par un réalisme triple dimensionnel : des parlers populaires côtoient un réalisme magique et un réalisme Kongo. Et enfin, la troisième partie de ce travail consiste à montrer que Sony Labou Tansi est un « écrivain populiste » par le fait que son œuvre littéraire comporte une forte dimension politique et par le fait qu’il s’est engagé, tout en étant écrivain, dans la vie politique de son pays, le Congo-Brazzaville. L’écrivain met constamment en scène des peuples opprimés et oppressés, victimes et martyrs des régimes politico-militaires africains auxquels s’opposent de nombreux rebelles. La portée politique de cette œuvre se traduit ainsi par une parole véhémente et très poétique qui dénonce les systèmes politiques perpétuant les injustices humaines.