Thèse soutenue

Justice impériale, justice ecclésiastique : questions de compétences à Byzance ( Xe-XVe s.)

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Auteur / Autrice : Romain Goudjil
Direction : Béatrice Caseau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance le 27/11/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Cheynet
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Cocatre-Zilgien, Christian Gastgeber
Rapporteurs / Rapporteuses : Smilja Marjanović-Dušanić, Dafni Penna

Résumé

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Cette thèse traite de l’évolution des relations entre le pouvoir impérial byzantin et l’Église entre le Xe et le XVe siècle au prisme du droit et de la pratique judiciaire. Elle interroge le motif ancien de l’Église tardobyzantine imposant son autorité sur les Byzantins, contrôlant l’administration de la justice au détriment du pouvoir impérial supposément affaibli. Plus généralement cette étude s’insère dans l’historiographie récente qui nuance ce déséquilibre des pouvoirs au sein de l’appareil d’État byzantin dans les derniers siècles de l’empire. Elle répond à trois questions principales. L’Église obtient-elle plus de compétences judiciaires à l’époque tardobyzantine ? Les clercs participent-ils plus à l’exercice de la justice ? Est-ce que le prestige moral et la stabilité de l’Église en période de trouble influent sur le recours aux tribunaux ecclésiastiques et aux clercs par les justiciables byzantins ? Bien qu’il n’y ait pas d'accroissement des compétences judiciaires de l’Église à l’époque tardobyzantine, force est de constater qu’il y a une plus grande participation des clercs au monde judiciaire byzantin, par la collaboration dans l’exercice de la justice de prélats et de dignitaire laïcs, mais aussi un accroissement de son activité notariale. Cette plus grande participation s’explique en partie par le rôle de l'Église comme protectrice des plus faibles et contre les abus de l’administration. En outre, cette étude traite du rapport entre la pratique judiciaire et la loi écrite. Elle atteste de l’application à Byzance des dispositions légales relatives à l’assignation en justice devant le tribunal compétent et l’apparition d’innovations procédurales au sein du cadre légal fixé par le droit byzantin.