Thèse soutenue

Le drapé ou le vêtement infini. Enquête philosophique sur l’imaginaire du drapé dans les images, les textes et les objets de l’âge classique à l’époque contemporaine

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Auteur / Autrice : Marie Schiele
Direction : Marianne Massin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 08/11/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Carole Talon-Hugon
Examinateurs / Examinatrices : Maud Hagelstein, Olivier Saillard
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Genin, Martial Guédron

Résumé

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Facilement réduit à une curiosité artistique ou à un ornement insignifiant, le drapé est en marges des discours et des théories, quelle que soit la discipline considérée. Absolument banal et omniprésent, ne laissant aucune prise à la pensée par son foisonnement, ou radicalement original et intempestif, il échappe là aussi à une forme de théorisation qui ne se réduirait pas à l’énumération de cas exemplaires. Contre ce clivage forcé, ce travail interroge tout d’abord l’unité prétendue de ce terme, qui agrège derrière un singulier trompeur, une myriade de significations, d’usages et de valeurs rarement distinguées. Ces considérations lexicales n’épuisent pas la portée du terme, mais forgent en retour une méthode originale pour aborder cet objet fuyant, en faisant le pari de rendre compte de ses multiples dimensions dans les images, les textes et les objets. Dans la veine bachelardienne, c’est à partir du concept d’imaginaire que l’on se propose d’articuler ces différentes dimensions dans leur dynamique et leurs influences réciproques, permettant des distinctions aussi cruciales que celle entre le drapé et le voile, ou celle entre le drapé et le pli. On perçoit alors la dimension exploratoire d’un tel motif qui traverse les arts, les pratiques et les gestes, et qui interroge le discours philosophique lui-même sur l’usage des métaphores vestimentaires et leur visée, jusqu’à remettre en question ce préjugé majeur : ce n’est pas contre les images et les apparences que la philosophie est restée muette au sujet du vêtement, mais c’est à partir d’un discours imagé que la philosophie a discrètement fait du vêtement, son objet.