Thèse soutenue

Les "nounous" africaines à Paris. Immigration féminine et travail domestique en France
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Auteur / Autrice : Adrien Batiga
Direction : Didier LapeyronnieBeate Collet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences sociales et philosophie de la connaissance
Date : Soutenance le 27/05/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université en cotutelle avec Université de Saint-Louis (Sénégal)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GEMASS (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Patrick Simon
Examinateurs / Examinatrices : Aly Tandian, Christelle Avril
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Simon, Caroline Ibos

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans le cadre des migrations féminines transnationales. Avec le travail domestique de care comme porte d’entrée, elle tente de retracer la trajectoire migratoire et professionnelle de cette catégorie de femmes migrantes venues d’Afrique subsaharienne et travaillant dans la capitale française. L’objectif est de comprendre le processus d’intégration de ces femmes, à travers une forme particulière de travail : la garde d’enfants à domicile. Au-delà du travail domestique en lui-même, c’est la construction d’une identité, jalonnée par toutes les bifurcations inhérentes aux parcours migratoires, qui constitue l’enjeu central. A travers une enquête qualitative qui allie entretiens, observations et données photographiques, nous avons reconstruit les carrières migratoires de ces femmes depuis leur pays d’origine. Ensuite nous avons étudié les conditions de leur arrivée en France ainsi que le processus par lequel elles s’engagent dans une carrière de nounous à domicile. Enfin, nous avons tenté d’appréhender ce que cette expérience professionnelle nous enseignait sur leur rapport à soi, sans jamais oublier la triple condition de ces acteurs qui sont femmes, noires et immigrées. Le travail de soins aux enfants se donne ainsi comme une forme d’insertion par-le-bas, pour ces migrantes, de la même manière qu’on a pu le voir pour certaines formes d’emplois occupés par les migrants (hommes) et qui sont socialement peu valorisables. Enquêter sur les nounous Africaines à Paris, c’est, de ce point de vue aussi, contribuer à une meilleure connaissance du devenir des femmes immigrées.