Alain Robbe-Grillet, Claude Simon : le monde en voie d’étrangéisation. Les échos du formalisme russe dans le roman français des années 1950-1960
Auteur / Autrice : | Daria Kharlamova |
Direction : | Bernard Vouilloux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 25/11/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Régis Gayraud |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Piégay | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal Mougin, Tiphaine Samoyault |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La présente thèse est une tentative d’étude de la poétique des œuvres d’Alain Robbe-Grillet et de Claude Simon à la lumière de la notion d’étrangéisation (ostranienie). Avancée en 1917 par un théoricien du formalisme russe Viktor Chklovski dans son article « L’art comme procédé », cette notion trouve de nombreux échos dans les champs de la phénoménologie, de l’anthropologie et de l’esthétique. Bien que le texte de Chklovski ne soit traduit en français que tardivement (par Tzvetan Todorov dans Théorie de la littérature), il semble possible de repérer les traces de son influence sur le paysage culturel dans lequel Simon et Robbe-Grillet forment leur vision. Le travail poursuit donc un double objectif : il s’agit, d’une part, de retracer la genèse et les voies qu’emprunte la notion d’étrangéisation pour réapparaître dans les idées phénoménologiques et structuralistes auxquelles les deux écrivains ont été exposés dans la période de l’après-guerre, tout en proposant, d’autre part, une nouvelle interprétation des textes étudiés.