Thèse soutenue

Les énoncés bibliques dans les quatre premiers livres de Rabelais

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Auteur / Autrice : Meriele Miranda de Souza
Direction : Jean-Charles Monferran
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 30/06/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Millet
Rapporteurs / Rapporteuses : Myriam Marrache-Gouraud, Nicolas Le Cadet

Résumé

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François Rabelais, en tant que moine et humaniste, se sert abondamment des sources sacrées dans son ouvrage, faisant preuve d’une inépuisable érudition biblique. Les énoncés du Livre sacré sont insérés au cœur d’un jeu littéraire et langagier tout à fait original et insaisissable, plus encore sans doute aux yeux du lecteur moderne. Les critiques ont beau chercher à comprendre ce qu’impliquent ces sources dans l’œuvre de Rabelais, celles-ci résistent à l’examen. Particulièrement diversifié, leur usage ne peut être corrélé à un schéma interprétatif fixe et limité et produit des énoncés souvent polysémiques, parfois indéchiffrables. Objet de simples jeux de langage, de plaisanteries monastiques ou d’explorations exégétiques, support de la satire religieuse ou de l’idéologie évangélique, la parole biblique ouvre l’éventail d’un immense champ d’investigation aussi bien pour les protagonistes du roman que pour ses lecteurs. Partant de l’idée que Rabelais n’est ni philosophe, ni théologien, mais un « romancier », le présent travail n’a pas pour mission première de définir une nouvelle fois « la religion de Rabelais » mais d’observer ce que Rabelais, son narrateur et ses personnages font aux énoncés bibliques. Qui emploie le plus la Bible dans son discours ? Qui privilégie la parole néotestamentaire sur la parole vétérotestamentaire ? Sous quelle forme (la citation, l’allusion, la réminiscence) ? En quelle langue (latin, français, grec, hébreu) ? La thèse postule que la réponse documentée à ces questions et à quelques autres peut permettre d’éclairer la signification de certains passages de la geste pantagruélique et d’apercevoir une évolution de Rabelais, depuis la première édition de Pantagruel (1532) jusqu’à la dernière édition du Quart Livre (1552).