Auteur / Autrice : | Jadd Hilal |
Direction : | Christophe Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 29/05/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Céline Spector |
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Reynaud, Aurélia Gaillard |
Résumé
Au XVIIIe siècle, la sympathie fait l’objet d’approches contradictoires. Elle apparaît soit comme un phénomène immédiat, porté par une énergie qui précède toute réflexion et qui circule de façon immatérielle ou corporelle entre les individus (la sympathie immédiate) ; soit à l’inverse comme un processus mobilisant des facultés : le sentiment et l’imagination (la sympathie développée) ; soit enfin comme un processus enclenché par une sensation immédiate. En suivant l’évolution historique des notions de sympathie et d’empathie chez Marivaux, Montesquieu, Rousseau, Diderot et Sophie de Grouchy, on montre ici qu’elles mettent à l’épreuve les oppositions, les antagonismes et les tensions internes propres aux Lumières. La sympathie doit en effet son hétérogénéité à l’amplitude des approches et systèmes de pensée qu’elle a convoqués, et qui résulte d’un impératif de transversalité au XVIIIe siècle.