Merleau-Ponty : révolution, histoire et politique
Auteur / Autrice : | José Duarte Penayo |
Direction : | Claude Romano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 12/02/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Métaphysique : histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Bimbenet |
Examinateurs / Examinatrices : Judith Revel, Renaud Barbaras, Vincent Peillon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Étienne Bimbenet |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose une lecture de la philosophie de Merleau-Ponty à l’aune de ses réflexions sur l'histoire, la politique et le social. L’approche adoptée décentre la question strictement philosophique du problème d’autrui, afin de mettre des événements politiques au premier plan de la réflexion sur l'intersubjectivité. Pour autant, il ne s'agit pas d'affirmer que Merleau-Ponty considère la philosophie politique comme une sorte de philosophie première, mais plutôt d'examiner comment de sa méditation sur l'histoire interhumaine découle une relation complexe et originale entre la matière sociale du monde commun et sa reprise politique et institutionnelle. L’apport spécifique de cette thèse consiste en particulier dans la centralité donnée au phénomène révolutionnaire comme clé de lecture des thèmes mentionnés. Sont ainsi discutées les lectures qui minimisent son importance - en considérant par exemple que Merleau-Ponty, prenant un tournant réformiste, abandonne le problème de la révolution – pour montrer que ce problème est au centre de l'idée d'intersubjectivité du philosophe français. La révolution est une catégorie globale qui, en rendant compte des processus qui instituent un nouveau monde, fait également apparaître l'adversité, le sol traditionnel de la vie et les limites de la volonté politique. À ce titre, la révolution est intimement liée aux questions fondamentales de l'histoire, à savoir le sens des continuités et des ruptures, ainsi que le statut même de l'événement.