Thèse soutenue

La musique, le temps, la mémoire : une interprétation de l’expérience musicale selon l’ « herméneutique événementiale »
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Auteur / Autrice : Rieko Takei
Direction : Danielle Cohen-Levinas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 01/03/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Inga Römer
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Lang
Rapporteurs / Rapporteuses : Inga Römer, Alexander Schnell

Résumé

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Dans cette thèse, nous nous attachons à décrire et à interpréter, en tant que telle, l’expérience de la musique qui survient et apparaît à chacun de nous, expérience musicale qui commence par la rencontre, c’est-à-dire par l’événement où se rencontrent la musique et l’homme. Pour ce faire, nous reposons sur l’ « herméneutique événementiale » de Claude Romano en laquelle l’événement et l’être humain sont étroitement liés. Nous essayons de considérer d’abord, surtout, deux choses : les difficultés et limites de penser l’expérience musicale à partir du sujet ou de la subjectivité chez Augustin et Husserl (plus particulièrement dans la phénoménologie transcendantale de ce dernier), d’une part, et de l’autre, la possibilité d’approcher l’expérience de la musique à partir de l’ipséité. En suivant non seulement la phénoménologie herméneutique susmentionnée chez Claude Romano, mais aussi le « monde de la vie » et l’ « être-au-monde » renouvelés de manière réaliste par lui, nous tentons ensuite de décrire les phénomènes qui se montrent à travers chaque événement de la musique de Frédéric Chopin dont je (auteur de cette thèse) fais l’expérience en mettant en jeu moi-même en tant que corps (phénoménal). Il ne s’agit ici, pour nous, ni d’un phénomène purement objectif, ni d’un phénomène de part en part subjectif, mais de phénomènes relationnels. Ce que nous nous efforçons de montrer au travers de ce travail tout entier, ce n’est pas l’expérience de la musique comme expérience des phénomènes de conscience, mais celle comme expérience du monde dans sa relation avec moi-même en mon ipséité.