L’implémentation des processus de décision éthiques au sein des systèmes autonomes : le cas du véhicule autonome
Auteur / Autrice : | Katherine Evans |
Direction : | Stéphane Chauvier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 15/01/2021 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences, Normes, Démocratie (Paris ; 2018-....) |
Jury : | Président / Présidente : Raja Chatila |
Examinateurs / Examinatrices : Joanna Bryson | |
Rapporteurs / Rapporteuses : John Sullins, Christoph Lütge |
Mots clés
Résumé
Les problèmes éthiques liés à l’arrivée de formes d’intelligence artificielles différentes a sollicité beaucoup d’attention aussi bien académique que publique. Cependant, ces inquiétudes se concentrent sur un problème particulier : comment assurer que les décisions prises par les agents artificiels comme des voitures autonomes ne nuisent pas aux êtres humains présents dans leur environnement ? Cette question a incité la création de ceux qui sont communément appelés les agents moraux artificiels dans la littérature, la prise de décision desquels est contrainte par une moralité artificielle : un système de principes normatifs implémenté dans le processus de raisonnement de la machine. A ce jour, la forme que prend cette moralité artificielle relève de deux approches différentes : soit une forme maximalement éthique, qui dépend de l’implémentation stricte des théories morales préexistantes comme la déontologie Kantienne ou l’Utilitarisme, soit une forme minimaliste, qui applique des techniques de l’IA stochastique à l’analyse et agrégation de données portant sur les préférences morales d’une population, afin d’en tirer des principes généraux mobilisés ensuite dans la prise de décision des machines. Prises individuellement, aucune des deux approches n’arrivent à pondérer l’importance des contraintes morales avec la pertinence de l’acceptabilité publique des agents moraux artificiels. Nous proposons une approche alternative à la moralité artificielle, la théorie des valences éthiques, qui s’efforce d’accommoder ce genre de pondération, et nous l’appliquons au cas du véhicule autonome.