Thèse soutenue

Architecture et réalité augmentée. Une manière d’écrire l’espace : la pensée visuelle instrumentée

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Auteur / Autrice : Pascal Bué
Direction : Emmanuël Souchier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 07/01/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Joëlle Le Marec
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Allamel-Raffin, Pascal Robert
Rapporteurs / Rapporteuses : Étienne Candel, Marie-Sylvie Poli

Résumé

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Cette thèse interroge et compare deux dispositifs de réalité augmentée, l’un, UrbaSee, destiné à la médiation de l’espace urbain au cours d’un projet de Zone d’Aménagement Concerté, l’autre, HistoPad, destiné à la médiation de la reconstitution d’un espace historique. Une recherche empirique mêle conjointement analyses de dispositifs et enquête ethnographique à travers quatre parties de trois chapitres chacune. La première partie, réservée à notre posture épistémologique, notre méthodologie d’enquête et à la définition des terrains et corpus, considère le rapprochement entre une sémiotique de l’écriture et anthropologie de la figuration. La seconde partie interroge les dispositifs comme technologie poïétique du voir. Une analyse technosémiotique et une approche phénoménotechnique situent l’image de réalité augmentée entre image d’art et image scientifique, dans laquelle on observe une énonciation éditoriale hypertrophiée. La troisième partie envisage les dispositifs comme des technologies performatives de l’imagination, oscillant entre un imaginaire stimulé et une technologie fantasmée que nous analysons au prisme de la variation médiatique. Notre quatrième partie montre que ces stratégies d’écriture masquent un processus de propriétarisation. L’analyse des régimes de croyance que ces dispositifs suscitent, des médiations créatives et des rapports de savoir-pouvoir entre commanditaires et créateurs des dispositifs de réalité augmentée, révèle la prise de pouvoir symbolique et économique de l’industrie logicielle sur les projets d’autrui. Ce dont rend compte notre thèse est peut-être l’amorce d’un changement dans l’environnement technique, économique et symbolique des pratiques des corps de métiers de l’espace urbain et muséal.