Thèse soutenue

La responsabilité subjective dans la clinique auprès de jeunes en conflit avec la loi

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Auteur / Autrice : Alexandra Escobar Puche
Direction : Michel Grollier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie clinique
Date : Soutenance le 28/05/2021
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Recherches en psychopathologie. nouveaux symptômes et lien social (Rennes)
Jury : Président / Présidente : Sidi Askofaré
Examinateurs / Examinatrices : Andréa Máris Campos Guerra, Laurie Laufer, Giorgia Tiscini
Rapporteurs / Rapporteuses : Sidi Askofaré, Mario Elkin Ramírez

Résumé

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La responsabilité est une notion au carrefour de plusieurs disciplines scientifiques comme la sociologie, la philosophie, le droit et la psychanalyse. En psychanalyse, la prise en compte de l’inconscient modifie ce qu’il en est de la responsabilité la distinguant de la morale kantienne et de la responsabilité pénale. Nous abordons la responsabilité à la lumière du discours psychanalytique qui met en avant la dimension subjective. Nous prenons appui sur l’articulation de Jacques Lacan autour de la notion de responsabilité du sujet. Dès lors, il s’agit pour nous de considérer la position de chaque sujet face à ses actes et ce qu’il décide d’en faire. Ce dernier élément constitue la voie de l’éthique psychanalytique. La responsabilité du sujet est étroitement liée à la loi, elle peut se définir à partir de l’obligation de rendre compte de ses actes et d’en assumer les conséquences. A contrario du droit qui cherche à établir la responsabilité pénale d’un sujet dans son acte, la psychanalyse lacanienne peut conduire le sujet à un acte de parole à travers lequel la culpabilité inconsciente peut se transformer en responsabilité d’une jouissance singulière. Nous partons de l’hypothèse selon laquelle une part significative de ce qui motive les actes d’un sujet échappe à sa conscience et à sa compréhension. En ce sens, nous analysons en quoi un sujet engage quelque chose de lui-même dans ses actes, en quoi il est concerné et quelle est la part de responsabilité qu’il peut assumer. Ces considérations nous permettent d’analyser les choix inconscients et la responsabilité subjective qui peut s’en dégager dans la clinique auprès de jeunes en difficulté et/ou mis en cause par la justice.