Thèse soutenue

Fénelon, pasteur et écrivain
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Auteur / Autrice : Norihiro Morimoto
Direction : François Trémolières
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 26/03/2021
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'Etudes des Langues et Littératures Anciennes et Modernes / CELLAM
Jury : Président / Présidente : Gérard Ferreyrolles
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Brian, Emmanuel Bury, Sophie Houdard
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Ferreyrolles, Anne Régent-Susini

Résumé

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Ce travail a pour objectif de relire l’œuvre de Fénelon (1651-1715) dans son contexte et en dehors de sa réception ultérieure. Pour saisir les rapports complexes entre les deux statuts de l’auteur comme pasteur et écrivain, s’imposent quatre axes de recherche : la rhétorique, la pédagogie, la spiritualité et la théologie. Ils correspondent aux quatre fonctions assumées par Fénelon lui-même : le prédicateur, le précepteur, l’écrivain spirituel et l’archevêque antijanséniste. Ces fonctions permettent de comprendre la dynamique des pratiques d’écriture et de publication de Fénelon. En effet, celui-ci apparaît comme un ecclésiastique singulier dans le clergé séculier au XVIIe siècle. Dès la révocation de l’édit de Nantes, il élabore dans ses ouvrages une méthode originale d’instruction catéchétique et de controverse, tant sur le plan argumentatif que sur le plan stylistique. Sa nomination comme précepteur du duc de Bourgogne lui permet d’une part de poursuivre la réforme du monde à travers la formation d’un prince chrétien, et d’autre part de s’ériger en écrivain spirituel à la cour. C’est pour défendre sa dignité de pasteur, que Fénelon multiplie ses manuscrits au moment des conférences d’Issy et ses imprimés lors de la querelle du quiétisme. Ces expériences polémiques, facilitées par le statut particulier de l’archevêque de Cambrai, servent de base à sa lutte contre le jansénisme au début du XVIIIe siècle. Son usage de la littérature pastorale marque un tournant décisif dans l’histoire de l’Église de France et les enjeux philosophiques et apologétiques y occupent une place de premier plan.