Les expériences d’écoute dans les œuvres sonores contemporaines : mobilité, spatialité et sensorialité de Max Neuhaus aux artistes d’aujourd’hui (1950-2016) - TEL - Thèses en ligne Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2021

Listening experiences in contemporary sound works : mobility, spatiality, sensorality, from Max Neuhaus to today’s artists (1950-2016)

Les expériences d’écoute dans les œuvres sonores contemporaines : mobilité, spatialité et sensorialité de Max Neuhaus aux artistes d’aujourd’hui (1950-2016)

Résumé

The 1950s, composers of experimental music like Edgar Varèse, Karlheinz Stockhausen, Iannis Xenakis, Pierre Boulez and Stanley Shaff, work on the spatiality of sound and listening. John Cage, a composer and a leading figure of contemporary art, explores the auditory perceptions and everyday sounds in his art practices. These personalities from the musical field, aroused in young visual artists and composers of the following decades, an interest in listening to the environment in spatially, sensory, and participatory level. Among them, Max Neuhaus, a percussionist, and a performer, left his musical career and created LISTEN in 1966, a sound walking focus on listening to the soundscape. An artistic practice close to the sound ecology philosophy of Raymond M. Schafer in the 1970s. He is also considered to be the origin of the term “sound installation”, widely used in contemporary art to name works that organize sound in space which allows a physical participation of the spectator. These two artistic forms explore the relationship between the body and the sound space in spatial and sensory ways. They lead to questions about the interactions between the sound piece and the viewer, the consequences of sound on the body and on perceptions of it. In this approach, the viewer is seen as a sensitive being, a perceiving, and a moving body. His sensory faculties become essential elements in the technical and spatial design of sound pieces. This thesis considers spatial listening experiences and performative practices generated by sound pieces from 1950 to the present day. It offers a comparative study between Max Neuhaus’ pieces and contemporary artists who share similar concerns, such as Janet Cardiff, Christina Kubisch, La Monte Young, namely, mobility, perception, sound spatialization and listening. The objective is to understand the stakes of these artistic sound practices in a transdisciplinary vision.
Dans les années 1950, des compositeurs de musique expérimentale tels que Edgar Varèse, Karlheinz Stockhausen, Iannis Xenakis, Pierre Boulez et Stanley Shaff, travaillent sur la spatialité du son et de l’écoute. John Cage, compositeur et grande figure de l’art contemporain, explore les perceptions auditives et les sons du quotidien dans sa pratique sonore. Les œuvres de ces personnalités suscitent chez les jeunes artistes-plasticiens et les compositeurs des décennies à venir, un intérêt pour l’écoute de l’environnement dans une dimension spatiale, sensorielle et participative. Parmi eux, Max Neuhaus, percussionniste et interprète, quitte sa carrière musicale et crée LISTEN en 1966, une marche sonore centrée sur l’écoute du paysage sonore. Une pratique artistique proche de la pensée de l’écologie sonore de Raymond M. Schafer développée dans les années 1970. Neuhaus est également considéré comme le père de l’installation sonore, terme fortement utilisé dans l’art contemporain. Ces deux formes explorent la relation entre le corps et l’espace sonore dans une dimension spatiale et sensorielle de l’expérience d’écoute. Elles appellent à une réflexion sur les interactions entre l’œuvre et le spectateur, les conséquences du son sur le corps et sur les perceptions de celui-ci. Dans cette approche, le spectateur est pensé en tant qu’être sensible, un corps percevant et mobile. Ses facultés sensorielles deviennent des éléments essentiels à la conception et à l’élaboration technique et spatiale des œuvres sonores. Cette thèse questionne les expériences d’écoute spatiales et les pratiques performatives engendrées par le son dans les œuvres sonores de 1950 à aujourd’hui. Elle propose une étude comparative entre le travail de Max Neuhaus et des artistes contemporains qui partagent des préoccupations similaires, tels que Janet Cardiff, Christina Kubisch, La Monte Young, à savoir, la notion de mobilité, de perception, de spatialisation sonore et de l’écoute de l’environnement. L’objectif est de saisir les enjeux de ces pratiques artistiques sonores dans une vision transdisciplinaire.
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Origine : Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-03482687 , version 1 (16-12-2021)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03482687 , version 1

Citer

Eve Marie Montfort. Les expériences d’écoute dans les œuvres sonores contemporaines : mobilité, spatialité et sensorialité de Max Neuhaus aux artistes d’aujourd’hui (1950-2016). Art et histoire de l'art. Université Rennes 2, 2021. Français. ⟨NNT : 2021REN20018⟩. ⟨tel-03482687⟩
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