Thèse soutenue

Les expériences d’écoute dans les œuvres sonores contemporaines : mobilité, spatialité et sensorialité de Max Neuhaus aux artistes d’aujourd’hui (1950-2016)

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Auteur / Autrice : Eve Marie Montfort
Direction : Elvan Zabunyan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 21/01/2021
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire et Critique des Arts / HCA - EA 1279
Jury : Président / Présidente : Françoise Parfait
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre Castant, Matthieu Saladin, Anne Sédès, Anne Zeitz
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Parfait

Résumé

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Dans les années 1950, des compositeurs de musique expérimentale tels que Edgar Varèse, Karlheinz Stockhausen, Iannis Xenakis, Pierre Boulez et Stanley Shaff, travaillent sur la spatialité du son et de l’écoute. John Cage, compositeur et grande figure de l’art contemporain, explore les perceptions auditives et les sons du quotidien dans sa pratique sonore. Les œuvres de ces personnalités suscitent chez les jeunes artistes-plasticiens et les compositeurs des décennies à venir, un intérêt pour l’écoute de l’environnement dans une dimension spatiale, sensorielle et participative. Parmi eux, Max Neuhaus, percussionniste et interprète, quitte sa carrière musicale et crée LISTEN en 1966, une marche sonore centrée sur l’écoute du paysage sonore. Une pratique artistique proche de la pensée de l’écologie sonore de Raymond M. Schafer développée dans les années 1970. Neuhaus est également considéré comme le père de l’installation sonore, terme fortement utilisé dans l’art contemporain. Ces deux formes explorent la relation entre le corps et l’espace sonore dans une dimension spatiale et sensorielle de l’expérience d’écoute. Elles appellent à une réflexion sur les interactions entre l’œuvre et le spectateur, les conséquences du son sur le corps et sur les perceptions de celui-ci. Dans cette approche, le spectateur est pensé en tant qu’être sensible, un corps percevant et mobile. Ses facultés sensorielles deviennent des éléments essentiels à la conception et à l’élaboration technique et spatiale des œuvres sonores. Cette thèse questionne les expériences d’écoute spatiales et les pratiques performatives engendrées par le son dans les œuvres sonores de 1950 à aujourd’hui. Elle propose une étude comparative entre le travail de Max Neuhaus et des artistes contemporains qui partagent des préoccupations similaires, tels que Janet Cardiff, Christina Kubisch, La Monte Young, à savoir, la notion de mobilité, de perception, de spatialisation sonore et de l’écoute de l’environnement. L’objectif est de saisir les enjeux de ces pratiques artistiques sonores dans une vision transdisciplinaire.