Étude de la diversité chimique des lichens par LC-MSⁿ : acquisition et optimisation du traitement des données métabolomiques
Auteur / Autrice : | Damien Olivier-Jimenez |
Direction : | Joël Boustie, David Rondeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie moléculaire et macromoléculaire |
Date : | Soutenance le 15/01/2021 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Matière, Molécules Matériaux et Géosciences (Le Mans) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Sciences Chimiques de Rennes |
Jury : | Président / Présidente : Joëlle Quetin-Leclercq |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Wolfender, Carlos Afonso, Marylène Chollet-Krugler | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marion Millot, Samuel Bertrand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les lichens sont des champignons symbiotiques dont la chimie est exploitée par l’Homme depuis l’antiquité. Ils n’ont cependant pas été intégrés aux études de métabolomique récentes ce qui a installé l’idée que les lichens sont pauvres en molécules. 1050 molécules leur sont classiquement attribuées, bien que ce décompte date et qu’il semble éloigné de ce qui pourrait être attendu pour un mode de vie concernant 19 387 espèces. En métabolomique, LC-MS et la déréplication à l’aide de bases de données sont régulièrement usitées pour permettre le profilage des échantillons. Ces bases de données ne sont cependant pas adaptées à l’étude des lichens, qui produisent principalement des molécules qui leur sont uniques. Dans cette optique, plusieurs bases de données spécifiques aux lichens ont été créées ici, en utilisant des données de la littérature ainsi qu’en produisant des données spectrales. Des outils ont été créées pour améliorer la déréplication par la prédiction des molécules contenues dans les extraits à partir des ions qu’elles produisent. Tout ceci a été appliqué à l’analyse de 300 échantillons de lichens pour mettre en évidence la diversité chimique de ces champignons à l’aide de techniques modernes. Ceci a permis de prédire quelque 8000 molécules avec des degrés de certitude variables. L’étude détaillée des résultats pour mettre à jour les connaissances sur les lichens reste à faire, mais ceux-ci permettent déjà d’avancer que ces organismes sont à l’origine d’une chimie sous-estimée et qui reste encore à explorer.