Thèse soutenue

La diffusion de la psychocinétique du Docteur Jean Le Boulch en France de la fin des années 1940 à la fin des années 1980. : D’une éducation physique scientifique à une science du mouvement humain

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Auteur / Autrice : Blaise Desplechin-Lejeune
Direction : Tony FroissartPierre-Alban Lebecq
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 03/12/2021
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie, Chimie, Santé (Reims ; 2018-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Performance, Santé, Métrologie, Société (PSMS) (Reims, Marne)
Jury : Président / Présidente : Elisabeth Rosnet
Examinateurs / Examinatrices : Tony Froissart, Pierre-Alban Lebecq, Jacques Gleyse, Bernard Andrieu, Jean Saint-Martin
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Gleyse, Bernard Andrieu

Résumé

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La psychocinétique est définie par le docteur Jean Le Boulch (1924-2001) comme une éducation physique (EP) scientifique, puis comme la science du mouvement humain appliquée au développement de la personne conçue dans sa globalité, de sa naissance à l'âge adulte. Dans le cadre d’une épistémologie historique, l’étude de sa diffusion rend compte de cette transformation, de la fin des années 1940 à la fin des années 1980. Construite, dans le milieu de l’EP scolaire, comme une propédeutique à la pratique sportive, aux apprentissages scolaires, à la formation de l'apprenti et de l'éducateur, la psychocinétique entretient également des liens étroits avec les psychomotricités et l'ensemble de leurs composantes comme le schéma corporel, l'image du corps ou l'ajustement postural. Sa diffusion s’opère sous de multiples formes et dans de nombreux lieux (universitaires, médicaux, éducatifs, professionnels, scolaires primaire et secondaire, etc.). L’étude réalisée, à partir de l’ensemble des propositions de Jean Le Boulch, ainsi que d’une diversité de sources (archives institutionnelles et personnelles, témoignages, articles de presse, revues professionnelles, bulletins syndicaux, etc.), s’attache à identifier les différentes phases de cette diffusion (amorce, expansion, condensation). Elle permet de révéler les différents processus mis en jeu (diffusion par contagion, relocalisation, hiérarchie des lieux), et les différentes stratégies des acteurs. Les théories de la diffusion permettent également de mettre à jour les centres de diffusion de la psychocinétique, ses trajectoires, ses vecteurs, ainsi que les barrières (internes et externes) qu’elle rencontre. L’étude propose une lecture nouvelle de l’histoire de la psychocinétique, sortie du cadre des années 1960 et de l’EP, où souvent on l’enferme, en apportant un autre traitement et une temporalité différente.