Thèse soutenue

Le processus d’individuation : de l’agir déterminé vers une liberté en acte.

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Auteur / Autrice : Thomas Foehrlé
Direction : Véronique Le Ru
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 07/12/2021
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société (Reims, Marne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre interdisciplinaire de recherche sur les langues et la pensée (Reims, Marne)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Pariente-Butterlin
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Le Ru, Éric Hamraoui, Michel Terestchenko
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Hamraoui

Mots clés

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Résumé

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En étudiant la notion de processus d’individuation sans aliénation, nous sommes amenés à nous interroger sur la construction du problème de la liberté. La binarité au sein de laquelle se dirige très souvent la discussion autour de la liberté (sommes-nous libres ou pas ?) provient peut-être d’une mauvaise formulation de la question. L’absence de liberté est difficilement admissible pour l’être humain. L’être humain doit pouvoir se sentir libre. Construire la question de la liberté est donc généralement sous tendu par la justification de l’existence de la liberté. Elle se pose d’abord donc en termes de valeur. La liberté est rarement considérée comme un acte vivant entre êtres vivants. Elle semble être ce concept séparé de la quotidienneté de l’être humain, ne s’adressant justement qu’à sa pensée et oublieuse de son incarnation quotidienne. Devant se frayer la voie entre de multiples déterminismes (économiques, psychologiques, …), le processus d’individuation doit pouvoir se déployer au sein de métamorphoses intersubjectives (à travers notamment la littérature, l’écriture, le récit narratif) pour que l’être humain puisse vivre une liberté en acte.C’est peut-être dans un agir commun que l’être humain pourra ne plus avoir peur de sa faiblesse ontologique et alors, plutôt que de la dénier en détruisant ce qui lui fait peur, sera-t-il en capacité d’agir pour créer. Comme l’écrivait Gilles Deleuze et Félix Guattari, « avant l’être, il y a la politique » . Nous aimerions peut-être avancer que la politique et l’être doivent être compris et vécu simultanément et que poser l’agir commun comme principe politique d’action en ne prenant en compte que les besoins réels à satisfaire, basés sur une production de consommation et non sur la valeur d’échange, pourrait faire se rejoindre un idéal démocratique et des formes institutionnelles adéquates au sein de la complexité du vivant dont l’être humain n’est seulement qu’un élément.