Exploration des corrélats neurofonctionnels des théories de l’esprit affective et cognitive dans la schizophrénie : l’étude en imagerie cérébrale fonctionnelle
Auteur / Autrice : | Ksenija Vucurovic |
Direction : | Arthur Kaladjian, Stéphanie Cailliès |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie et ergonomie |
Date : | Soutenance le 30/06/2021 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (C2S) - Laboratoire de psychologie Cognition Santé Socialisation |
Jury : | Président / Présidente : Eric Fakra |
Examinateurs / Examinatrices : Arthur Kaladjian, Stéphanie Cailliès, Arnaud Cachia, Philippe Fossati | |
Rapporteur / Rapporteuse : Arnaud Cachia, Philippe Fossati |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’étudier de manière comparative les théories de l’esprit affective et cognitive et les réseaux cérébraux qui les soutiennent dans la schizophrénie et troubles apparentés. Notre travail expérimental s’articule autour d’une tâche validée et adaptée à notre population permettant d’explorer les théories de l’esprit affective (ToMA) et cognitive (ToMC) comparativement à la causalité physique en imagerie cérébrale fonctionnelle qui a été réalisé dans trois études distinctes : 1) comparaison de patients schizophrènes aux témoins sains ; 2) étude de corrélation entre le score total de l’échelle explorant les traits de personnalité schizotypique (SPQ) et les données de l’imagerie fonctionnelle dans un groupe de participants sains, 3) comparaison de patients atteints de schizophrénie, de trouble bipolaire et des témoins sains. Nous avons observé une augmentation de l’activation cérébrale dans le pôle temporal droit pendant la ToMA et une diminution de l’activité de gyrus temporal supérieur droit pendant la ToMC dans la schizophrénie. Le score total SPQ a corrélé avec l’activation de gyrus temporal moyen gauche et les structures adjacentes, suggérant un possible lien entre la vulnérabilité à la schizophrénie et la créativité. Enfin, l’étude 3 apporte les arguments neurofonctionnels en faveur d’une distinction neurobiologiques entre le trouble bipolaire et la schizophrénie en ce qui concerne leur activation cérébrale au cours de la tâche expérimentale. Ces corrélats cérébraux relatifs au déficit de mentalisation dans la schizophrénie peuvent devenir des cibles thérapeutiques, accessibles aux techniques de neuromodulation non invasives.