Thèse soutenue

Gouverner les opérations électorales : contribution des structures de gestion des élections

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Auteur / Autrice : Nadege Domjie
Direction : Renaud de La BrosseNadine Machikou Ndzesop
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance le 09/12/2021
Etablissement(s) : Reims
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Droit et territoire (Reims, Marne ; 1975-....)
Jury : Président / Présidente : Yves Poirmeur
Examinateurs / Examinatrices : Renaud de La Brosse, Nadine Machikou Ndzesop, Raphaël Porteilla, Dodzi Kokoroko, Arnaud Coutant, Marie-Émmanuelle Pommerolle
Rapporteurs / Rapporteuses : Raphaël Porteilla, Dodzi Kokoroko

Résumé

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Le rendez-vous manqué entre élections et démocratie est un point saillant des contextes politiques africains sur lequel ce travail de recherche marque un arrêt. Il s’intéresse aux enjeux des élections et à la manière dont l’État organisateur des élections et les autres acteurs du processus électoral exercent leurs pouvoirs de gouverner les élections, de manière à les légitimer ou les délégitimer. Tout en interrogeant le sens commun sur les significations et les représentations des structures indépendantes de gestion des élections, cette thèse scrute leur contribution au gouvernement des élections, près de trois décennies après leur diffusion. Elle démontre que si la dynamique des autorités administratives indépendantes est un schéma usuel permettant de lire le gouvernement des élections, ce schéma n’est pas automatique et s’appuie sur un art de gouverner. Ce dernier repose sur trois préoccupations : le souci démocratique, le souci de modernisation de l’action publique et le souci du gouvernement des autres et de soi. À ces trois formes de soucis correspondent des gouvernementalités particulières et un schéma d’analyse spécifique. Il s’agit alors de voir ce qui se joue derrière le modèle de structure de gestion des élections au Cameroun, en tenant compte des contraintes des acteurs, des trajectoires institutionnelles et d’une écologie politique empreinte d’importation et d’adaptation conservatrice. L’exemple des structures de gestion des élections au Cameroun permet de conceptualiser et empiriciser le concept de gouvernementalités et in fine, dégager les caractéristiques de l’État organisateur des élections. L’organisation des élections au Cameroun obéit à deux logiques expressives du caractère inachevé de l’État : une logique de rationalisation et une logique d’autocratisation du gouvernement des élections.