Thèse soutenue

Une architecture du fragment. Architecture, archéologie et monument : réflexions sur la discipline - entre Aldo Rossi et Piranèse

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Auteur / Autrice : Jean-Philippe Degoul
Direction : Cristiana MazzoniAlexandra Pignol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 06/12/2021
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut parisien de recherche Architecture, urbanistique, société - Architecture, morphologie / Morphogénèse urbaine et projet (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Francesco Saverio Fera
Examinateurs / Examinatrices : Cristiana Mazzoni, Jean Attali, Daniel Payot
Rapporteurs / Rapporteuses : Alessandro Massarente

Résumé

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Cette thèse cherche à interroger la nature disciplinaire de l’architecture à travers la question du fragment. L’hypothèse principale de ce travail est que, depuis son origine à la Renaissance, la discipline architecturale est fondamentalement lacunaire et fragmentaire et qu’elle met au centre de sa construction la subjectivité de l’architecte. A travers l’étude de la pensée théorique d’Aldo Rossi (1931-1997) et l’œuvre gravée de Piranèse (1720-1778), l’objectif est de proposer une définition de la discipline architecturale comme une archéologie poétique, une restitution subjective d’éléments hétérogènes. Dans un premier temps, il s’agit d’identifier les éléments décisifs de la discipline architecturale à travers l’invention de la perspective par Brunelleschi et la première théorie de l’architecture par Alberti et d’explorer leurs relations dans la théorie rossienne de l’architecture et du projet. L’importance de la subjectivité de l’architecte, du monument et de la ville dans la pensée d’Aldo Rossi nous amène à interroger la nature de l’expérience architecturale - son rapport au temps et à la mémoire - à travers la valeur d’ancienneté proposée par l’historien Aloïs Riegl dans son « Culte moderne des monuments » (1903). Cette expérience particulière de l’architecture, entre picturalité et immédiateté, nous conduit à étudier plus précisément l’œuvre de Piranèse : le rapport qu’elle entretient avec l’archéologie et avec l’imagination et l’analogie rossienne. Enfin, à travers une collection de fragments de pensées architecturales, nous questionnons les figures du théâtre (thème important de la pensée rossienne) et de la prison (importante chez Piranèse) et interrogeons la notion de monument comme ruine de la ville comme forme et du projet comme processus.