Thèse soutenue

Développement de biocapteurs pour réaliser le suivi de molécules herbicides dans les eaux souterraines

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Auteur / Autrice : Anaïs Surribas
Direction : Lise BarthelmebsThierry Noguer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance le 16/12/2021
Etablissement(s) : Perpignan
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Énergie environnement (Perpignan)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de biodiversité et biotechnologies microbiennes (Banyuls sur mer, Pyrénées-Orientales)
Equipe de recherche : Biocapteurs-Analyse-Environnement (Perpignan)
Jury : Président / Présidente : Carole Calas-Blanchard
Examinateurs / Examinatrices : Carole Calas-Blanchard, Beatriz Prieto-Simon, Mohammed Boujtita, Béatrice Leca-Bouvier
Rapporteurs / Rapporteuses : Beatriz Prieto-Simon, Mohammed Boujtita

Résumé

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La contamination des milieux aquatiques par l’utilisation intensive des pesticides est l’un des problèmes environnementaux majeurs depuis l’essor de l’industrialisation et de l’intensification de l’agriculture dans les années 60. Les deux herbicides de notre étude, le métazachlore utilisé pour le traitement des adventices dans les cultures de colza et de maïs, et le chlortoluron pour la culture des céréales, sont fréquemment détectés dans les eaux souterraines. Dans ce contexte environnemental, le développement de méthodes de détection innovantes, alternatives aux méthodes analytiques utilisées classiquement en laboratoire, est alors essentiel pour réaliser un suivi régulier de la contamination des eaux destinées à la consommation humaine.L’objectif de cette thèse est de quantifier ces herbicides dans les eaux souterraines, en dessous des valeurs seuils réglementaires (0,1 μg/L), en concevant des outils de détection de type biocapteurs pour une analyse fiable, rapide, sensible et adaptable sur le terrain.Des outils analytiques, utilisant des anticorps, couplés à une détection colorimétrique ou électrochimique ont été mis au point. Ces immunocapteurs sont basés sur un format de détection indirect reposant sur une compétition pour la fixation à un anticorps primaire entre un herbicide conjugué immobilisé sur une surface et l’herbicide libre présent dans un échantillon d’eau. Pour cela, deux anticorps monoclonaux anti-chlortoluron et anti-métazachlore ont été produits. Deux synthèses ont également été réalisées afin d’obtenir les herbicides conjugués, modifiés par un groupement biotine.La méthode colorimétrique a permis de valider les différents paramètres expérimentaux et d’obtenir des limites de détection proches des normes règlementaires à savoir de 2,7 μg/L pour le chlortoluron et de 0,11 μg/L pour le métazachlore. Des limites de détection similaires (5 μg/L pour le chlortoluron et 0,13 μg/L pour le métazachlore) ont été obtenues pour l’analyse dans les échantillons d’eau de sources. La méthode électrochimique basée sur l’utilisation d’une électrode de carbone sérigraphiée, permet de concevoir un outil utilisable directement sur le terrain et a abouti à des limites de détection équivalentes pour les deux herbicides (0,4 μg/L pour le chlortoluron et 0,31 μg/L pour le métazachlore). Le développement de ces outils est une alternative prometteuse pour la détection en temps réel de pesticides dans les eaux souterraines.