Thèse soutenue

Co-évolution des traits et du génome sous l'effet de la sélection sexuelle : la démo-génétique rencontre l'écologie comportementale.

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Auteur / Autrice : Louise Chevalier
Direction : Jacques Labonne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et biologie des organismes - populations - interactions
Date : Soutenance le 14/01/2021
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ecologie Comportementale et Biologie des Populations de Poissons / ECOBIOP
Jury : Président / Présidente : Emmanuel Desouhant
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Desouhant, Erik I. Svensson, Claire Doutrelant
Rapporteurs / Rapporteuses : Erik I. Svensson

Résumé

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La sélection sexuelle constitue l’un des principaux mécanismes d’évolution et de biodiversité. Elle résulte d’un accès différentiel à la reproduction, ce qui controle la transmission des gènes à la génération suivante. La selection sexuelle à des conséquencessur le maintien de la diversité génétique, et sur la vitesse d’évolution des populations naturelles, agissant en synergie ou en antagonisme avec la sélection naturelle. Les comportements reproducteurs (choix du partenaire, compétition intrasexuelle) et les caractéristiques du système d’accouplement (processusd’appariement, sex-ratio, disponibilité des partenaires) vont influencer la force et la direction de la sélection sexuelle. Les interactions entre les individus étant centrales. La reproduction sexuelle est ainsi un processus très dépendant du contexte,car l’environnement social est généralement très variable, or l’issue de la reproduction représente un élément clés pour prédire la direction de l’évolution. D’autre part, les traits et comportements peuvent avoir des architectures génétiquescomplexes, influençant leur expression et leur transmission. La variance génétique et la covariance entre les traits dans les populations peuvent jouer un rôle crucial dans la détermination des trajectoires et des équilibres évolutifs. Le nombrede loci, leur localisation sur les autosomes et les chromosomes sexuels ainsi que leur degré de liaison génétique et de pléiotropie déterminent la combinaison et la variance des valeurs de traits transmises à la descendance via recombinaison. En outre, cette architecture génétique, peut elle-même évoluer par le biais de la selection sexuelle.L’évolution des comportements d’accouplement et l’évolution de l’architecture génétique ont depuis longtemps été abordées par des approches de modélisation séparées et divergentes. Plus récemment, l’importance particulière de l’intéraction entre les changements génétiques, les comportements et la démographie pour comprendre lasélection sexuelle, a été mise en évidence. Ma thèse démontre et quantifie la coévolution entre l’architecture génétique etl’évolution des traits et des comportements dans un cadre de sélection sexuelle, en tenant compte de ses processus comportementaux complexes. Le modèle intégratif que je propose permet de représenter les différentes composantes de la sélection sexuelle afin de mieux comprendre les mécanismes évolutifs à l’oeuvre. Ce travail exploratoire est nécessaire pour le développement ultérieure de modèles appliqués au populations naturelles, et peut permettre de fournir des prédictions théoriques dans des domaines où la plupart des connaissances proviennent de la recherche empirique (concernant par exemple les bases génétiques des traits sous sélection sexuelle).