Thèse soutenue

Étude par spectrométrie de masse de l'oxaliplatine et ses dérivés chez les patients et les soignants exposés durant les traitements de la carcinose péritonéale.

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Auteur / Autrice : Marion Larroque
Direction : Sandra Mounicou
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie analytique
Date : Soutenance le 04/05/2021
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les matériaux (IPREM UMR 5254) - Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les materiaux
Jury : Président / Présidente : Brice Bouyssière
Examinateurs / Examinatrices : Brice Bouyssière, Pierre-Emmanuel Colombo, Catherine Guette, Alain Mangé, Christine Enjalbal
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Emmanuel Colombo, Catherine Guette

Résumé

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L’oxaliplatine est un médicament anticancéreux utilisé dans la chimiothérapie de la carcinose péritonéale (CP) d’origine colorectale. L’introduction de thérapies intrapéritonéales comme la CHIP (Chimio hyperthermie intrapéritonéale) et la PIPAC (Chimiothérapie intrapéritonéale Pressurisée par Aérosol) a apporté une amélioration considérable de la survie globale des patients. Cependant, ces modes d’administration de molécules hautement cytotoxiques posent inévitablement la question de leurs effets secondaires observés chez les patients et les risques d’exposition chez les personnels soignants en contact avec ces molécules. Un protocole de dosage du platine par ICP-MS dans les fluides biologiques a permis de montrer une différence significative des concentrations de platine entre deux protocoles CHIP dont l’un utilise une étape de lavage post-CHIP. Il s’avère que les drains peuvent être manipulés par le personnel soignant à partir du 4ième jour. Par la suite, la mesure des concentrations de platine dans le sang et les urines des personnels soignants et sur les surfaces du bloc opératoire, a nécessité la mise au point d’un protocole de dosage du platine par ICP-MS pour abaisser les limites de détection du platine. Ceci a permis de montrer que le protocole PIPAC mis en œuvre à l’ICM ne présente pas de risque pour le personnel soignant.L’étude de la distribution du médicament dans les tissus a nécessité le développement de méthodes d’imagerie par spectrométrie de masse pour la détection des dérivés de l’oxaliplatine par MALDI-MS (à analyseurs TOF et FT-ICR) et leur quantification par LA-ICP-MS dans les ovaires de patientes traitées par CHIP pour une CP d’origine colorectale. Les résultats démontrent l’influence d’une chimiothérapie systémique à l’oxaliplatine avant CHIP sur sa pénétration dans l’ovaire. L’utilisation du MALDI-FT-ICR-MS a permis de définir la formule brute d’un dérivé du platine présent dans la tunica albuginea.Enfin la dynamique de la liaison de l’oxaliplatine aux différentes protéines plasmatiques après une CHIP a été étudiée in vitro et in vivo par la mise en œuvre de méthodologies séparatives couplées à la spectrométrie de masse (HPLC-ICP-MS, HPLC-ESI-MS, électrophorèse sur gel-LA-ICP-MS). Un différentiel de la dynamique de complexation a été mis en évidence selon les patients.