Thèse soutenue

Caractérisation des impacts de vague sur une digue composite, mesures in-situ, analyse statistique et modélisation numérique avancée

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Auteur / Autrice : Pierre-Antoine Poncet
Direction : Benoit LiquetStéphane Abadie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie civil
Date : Soutenance le 19/06/2021
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences exactes et leurs applications (Pau, Pyrénées Atlantiques ; 1995-)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sciences pour l'ingénieur appliquées en mécanique et génie électrique (SIAME EA 4581) - Laboratoire des Sciences de l'Ingénieur Appliquées à la Mécanique et au génie Electrique
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Dias, Vincent Rey, Bruno Castelle, Jean-François Filipot, Benoît Larroque, Damien Sous
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Dias, Vincent Rey

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse vise à mieux comprendre les sollicitations générées par les vagues sur les structures côtières, en se focalisant sur les vagues déferlantes et déferlées. Dans ce but, la digue de l’Artha, protégeant la baie de St-Jean de Luz, a été équipée de capteurs de pression haute fréquence depuis 2015 permettant la collecte d'un large jeu de données. Le site choisi, est caractérisé par des conditions de houle très énergiques, ce qui en fait un site très intéressant pour de telles mesures. En utilisant la base de données collectée, la thèse tente d'apporter de nouvelles connaissances sur l'hydrodynamique locale et les forces qui agissent en nature, en s’intéressant à l'influence globale des conditions environnementales ainsi qu’à la mécanique de l'impact des vagues. Le manuscrit est divisé en trois parties indépendantes qui, chacune, traite d'un aspect différent du problème. La première partie propose une analyse des données collectées sur la digue de l’Artha. Les mesures de pression réalisées à haute fréquence sur le musoir ouest de l’ouvrage sont présentées ainsi que les données simultanées des paramètres de vagues en mer, du niveau d'eau et du vent local. A partir de cette base de données, des modèles statistiques sont mis en œuvre et analysés. Ces modèles fournissent des prédictions de la pression maximale agissant sur la paroi instrumentée en fonction des conditions externes. Une analyse du signal de pression est également menée et montre l'existence d'impacts impulsifs, qui apparaissent néanmoins en tant qu’outliers dans le jeu de données. La stabilité de la digue est enfin évaluée. De nombreuses hypothèses doivent être faites pour cette estimation, laissant de nombreuses questions non résolues. En particulier, il apparaît que le calcul de la charge nécessite de connaître la hauteur maximale des vagues devant l’ouvrage. L'étude de l'hydrodynamique au voisinage du brise-lames est donc nécessaire et fait l'objet du deuxième chapitre de la thèse. Ce chapitre utilise les résultats de mesures effectuées avec des capteurs indépendants immergés dans la carapace. Les modulations de la hauteur significative de la vague et du coefficient de réflexion en fonction du niveau d'eau sont détaillées à partir des mesures. Des simulations numériques 2DV avec le modèle SWASH sont également réalisées pour reproduire ces résultats après calibration. Sur la base de ce modèle, la hauteur maximale des vagues et l'étendue de la zone de déferlement sont déterminées pour dix scénarios différents, permettant d'estimer la pression maximale sur le mur selon la formule de Goda. Les prédictions de la théorie de Goda sont ensuite comparées aux prédictions du modèle statistique du premier chapitre. Ce dernier fournit comme prévu des valeurs plus faibles par rapport à la formule de Goda. D'autres paramètres peuvent néanmoins expliquer cette différence, et notamment la forme circulaire du musoir. L’effet du rayon de courbure sur l’intensité de l’impact est ainsi étudié dans le dernier chapitre. Dans ce chapitre, l'impact des vagues sur des cylindres de différents rayons est étudié avec un modèle numérique VOF de Navier-Stokes (c'est-à-dire le solveur OpenFoam interFoam). L'influence du rayon sur la force maximale appliquée sur la ligne initialement impactée du cylindre s'avère être non-linéaire, contrairement à ce que prévoient les formules d'ingénieries classiques. La sévérité de l'impact et l'emplacement de la pression maximale sur le cylindre sont également étudiés en déplaçant légèrement la surface libre initiale. Un résultat intéressant est que la pression maximale n'est pas située sur la ligne initialement impactée pour les impacts violents de type sloshing étudiés ici.