Les conséquences sur le cycle économique des politiques climatiques : une approche par l’ équilibre général
Auteur / Autrice : | Maxime Alexandre Bouter |
Direction : | Jacques Le Cacheux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Economie |
Date : | Soutenance le 12/03/2021 |
Etablissement(s) : | Pau |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Transitions Energétiques et Environnementales |
Résumé
Reconnue par les Nations-Unies comme l’un des huit objectifs du millénaire, la préservation de l’environnement, et parconséquent du climat, nécessite une intervention forte des pouvoirs publics afin d’endiguer les conséquences négatives liées au dérèglement climatique. La présente thèse se propose d’étudier quelques aspects des politiques climatiques et des conséquences qu’elles engendrent sur le cycle économique. Nous nous intéresserons tout d’abord à la question de la réversibilité du climat.L’une des particularités des gaz à effets de serre est leur durée de vie particulièrement longue. Si à l’échelle géologique, les puits de carbone pourraient absorber une majeure partie des émissions d’origine anthropogénique, à l’échelle humaine le réchauffement climatique apparaît comme irréversible sans une transformation de l’économie mondiale vers un modèle décarboné. En l’absence de la découverte d’une technologie capable de réduire drastiquement l’intensité carbone de l’énergie, le recours aux politiques publiques est la solution la plus à même de respecter la limite des 2°C d’ici la fin du 21ème siècle. Dans un deuxième temps, nous comparerons les conséquences de l’instauration de différents instruments de politique climatique (taxe carbone, marché des quotas, cible d’intensité) dans une économie qui est sujette à différents chocs exogènes (choc de productivité, choc sur le prix des énergies fossiles). A cette fin, nous utilisons un modèle RBC DSGE pour évaluer les conséquences économiques de ces différentes mesures. La mise en place d’un de ces instruments peut en effet avoir un effet récessif, ou au contraire être inefficace du point de vue du climat en période d’expansion. Nous recommandons ainsi l’utilisation jointe d’un marché des quotas, avec la mise en placed’un prix plancher du carbone afin d’atteindre l’objectif de réduction des émissions. Finalement, nous nous intéressons aux liens entre politique climatique et politique monétaire. Dans ce but, nous optimisons la règle de Taylor en présence soit d’un marché des quotas, ou d’une taxe carbone afin de faire des recommandations de politique monétaire. Nous montrons que les coefficients de la règle de Taylor qui maximisent le bien-être du consommateur sont sensiblement différents avec l’instauration d’une politique climatique. Il conviendrait ainsi de tenir compte, de ces effets pour conduire une politique environnementale la plus efficace possible.